Soupçonné d'appartenir au mouvement des colons «le prix à payer»

Jérusalem: Un extrémiste israélien arrêté après le vandalisme contre le couvent de Latroun

Jérusalem, 1er juillet 2013 (Apic) Un jeune militant d’extrême-droite israélien a été arrêté dimanche 30 juin 2013 suite aux actes de vandalisme commis contre le couvent des trappistes de Latroun, à 15 km à l’ouest de Jérusalem, le 4 septembre dernier. Le suspect est un homme de 22 ans résidant à Bnei Brak, une ville habitée par des ultra-orthodoxes près de Tel Aviv, rapporte le quotidien israélien Haaretz lundi 1er juillet 2013.

Des extrémistes juifs avaient incendié le portail de l’abbaye de Latroun le 4 septembre dernier à l’aube, et la phrase «Jésus est un singe» avait été inscrite sur le mur du couvent, ainsi que le nom de Migron. Il s’agit d’une colonie sauvage implantée en Cisjordanie sur des terres privées palestiniennes confisquées, et qui avait dû être évacuée.

Le Patriarcat latin de Jérusalem avait qualifié cette attaque de «nouvelle délinquance antichrétienne». Il manifestait son «indignation» face aux nombreux actes de vandalisme «honteux et laids» qui «salissent les lieux chrétiens en Israël et s’en prennent à la personne du Christ, fils de cette Terre Sainte».

La liste des attaques contre les chrétiens de Terre Sainte est longue

La police israélienne soupçonne les auteurs d’une série d’attaques antichrétiennes d’être des colons extrémistes du mouvement radical «le prix à payer» (»price tag») voulant ainsi se venger de l’évacuation de la colonie sauvage de Migron. Cet acte de vandalisme fait partie d’une longue liste d’autres attaques contre les chrétiens de Terre Sainte qui restent la plupart du temps impunis. De telles actions visant les chrétiens en Israël, à Jérusalem et en Cisjordanie portent gravement atteinte à l’image de la société israélienne.

Au début juin, le quotidien Haaretz écrivait que la police israélienne était pessimiste quant aux chances de mettre fin à ces crimes motivés par la haine et le racisme commis par des militants nationalistes d’extrême-droite. Elle se sent impuissante malgré sa volonté de renforcer l’engagement des forces de sécurité. Ces prochains mois, l’Unité nationale de lutte contre la criminalité du district de Judée et Samarie, responsable pour la Cisjordanie, va engager 50 nouveaux officiers de police. Les responsables de la police israélienne attendent de voir si le ministre de la défense Moshe Ya’alon va finalement déclarer hors-la-loi les militants du mouvement «price tag». (apic/haar/be)

1 juillet 2013 | 12:53
par webmaster@kath.ch
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