«Seule la prière est notre arme», assurent les évêques du Burkina Faso

Les évêques du Burkina Faso et du Niger se disent «consternés mais confiants en Dieu», suite aux attentats djihadistes du 15 janvier, à Ouagadougou. Plaidant pour un renforcement de l’unité nationale, les prélats soulignent que «seule la prière est notre arme».

«Les blessures subies par des personnes concrètes sont ressenties par la Nation entière», assure le 20 janvier l’abbé Matthias Kam, secrétaire général de la Conférence épiscopale Burkina-Niger. Les évêques invitent à «maintenir vives nos pensées et nos prières pour les victimes, les personnes blessées, leurs familles et leurs proches». Ils demandent aux croyants de «redoubler d’ardeur dans la prière, comme nous l’avons déjà fait en d’autres circonstances. Notre supplication commune en faveur de l’unité nationale restera toujours notre force».

Médecins australiens enlevés

Le bilan de l’attaque, par le groupe djihadiste Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb), contre les hôtels Splendid et Hibi, ainsi que le bar restaurant Le Cappuccino est désormais de 30 morts. Les deux politiciens suisses Jean-Noël Rey et Georgie Lamon sont au nombre des victimes. Une photographe franco-marocaine de 33 ans est également décédée le 18 janvier de ses blessures.

Trois des assaillants ont été tués dans le cadre de l’opération visant à libérer les otages présents dans l’hôtel alors que, selon certaines sources, trois autres terroristes auraient réussi à s’enfuir.

Entre-temps, la mobilisation internationale visant à demander la libération d’un couple de médecins australiens enlevé à Baraboulé, dans le nord du Burkina Faso, à la frontière avec le Niger et le Mali, s’accroît, rapporte l’agence d’information vaticane Fides.

L’annonce de l’enlèvement de ces deux personnes de 80 ans environ a eu lieu quelques heures après l’attaque perpétrée dans la capitale. L’opération a été revendiquée par le groupe djihadiste malien Ansar al Dine. (cath.ch-apic/com/fides/ag/rz)