«Nous n’avons pas réussi à nous accorder»

France: Mgr Fellay ne s’attend pas à ce que Rome condamne Vatican II

Paris, 16 février 2013 (Apic) «Nous n’avons pas réussi à nous accorder», regrette Mgr Bernard Fellay, supérieur général de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie X (FSSPX), à propos du rapprochement de la FSSPX avec Rome. Dans une interview sur le site internet «Nouvelles de France» (*), l’évêque traditionaliste valaisan révèle avoir pensé «un bref instant, qu’en annonçant sa renonciation, Benoît XVI ferait peut-être un dernier geste envers nous en tant que pape».

Le disciple de Mgr Lefebvre voit cependant difficilement comment cela pourrait être possible: «Il faudra probablement attendre le prochain pape. Je vais même vous dire, au risque de vous surprendre, qu’il y a des problèmes plus importants pour l’Eglise que celui de la Fraternité Saint-Pie X et c’est, d’une certaine manière, en les réglant, que le problème de la Fraternité sera réglé».

Rome ne veut pas condamner la «nouvelle messe»

Mgr Bernard Fellay se dit «bien conscient» qu’il est très difficile de demander des autorités de l’Eglise catholique romaine une condamnation de la «nouvelle messe». «En réalité, si ce qui doit être corrigé l’était, ce serait déjà un grand pas».

Il estime que cela peut être réalisé par une instruction de la Congrégation pour le Culte Divin et la Discipline des Sacrements. «Ce n’est pas si compliqué en fin de compte. Je pense qu’il y a des changements importants à effectuer à cause des graves et dangereuses déficiences, qui font que ce rite est condamnable. L’Eglise peut très bien effectuer ces importantes corrections sans perdre la face ou son autorité».

Le supérieur général de la FSSPX ne s’attend cependant pas à ce que Rome condamne Vatican II avant longtemps. Conscient que ses revendications ne seront pas satisfaites du jour au lendemain, il pense qu’elles le seront «au fur et à mesure». Ensuite, «il y aura un moment où la situation deviendra acceptable et nous pourrons être d’accord, même si aujourd’hui cela ne semble pas être le cas».

Pour Mgr Fellay, l’acte le plus important du pontificat de Benoît XVI est «sans conteste la publication du Motu Proprio ›Summorum Pontificum’ qui accorde aux prêtres du monde entier la liberté de célébrer la messe traditionnelle. Il l’a fait, il faut le dire, avec courage car il y avait des oppositions». Et le supérieur général de la FSSPX de conclure que «cet acte portera des fruits très positifs à la longue».

(*) «Nouvelles de France» (http://www.ndf.fr) se définit comme «un site internet 2.0 développé par des journalistes et des internautes de droite, libéraux et conservateurs» (apic/com/be)

16 février 2013 | 11:54
par webmaster@kath.ch
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Rome (346), Vatican II (75)
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