Mgr Migliore parle, outre l'italien, français, anglais, espagnol, portugais et polonais. Il est par ailleurs archevêque titulaire de Canosa, une région des Pouilles, au sud de l’Italie | © commons.wikimedia.
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Mgr Celestino Migliore, nouveau nonce apostolique de France

Le pape François a nommé le 11 janvier Mgr Celestino Migliore nonce apostolique en France. Il exerçait auparavant cette fonction auprès de la Fédération de Russie et en Ouzbékistan. Il succède à Mgr Luigi Ventura, dont la démission a été acceptée par le pape le 17 décembre dernier. 

Mgr Celestino Migliore, 67 ans, a été nommé le 11 janvier nonce apostolique en France. Il représentera le Saint-Siège auprès des autorités politiques et de l’Eglise française. Le prélat italien était jusqu’à présent nonce apostolique auprès de la Fédération russe et en Ouzbékistan. Il succède à Mgr Ventura, le pape ayant accepté sa démission, officiellement «pour raison d’âge», le représentant pontifical ayant atteint l’âge de retraite canonique de 75 ans. Sa fin de mandat a toutefois été marquée par de très sérieuses accusations d’agressions sexuelles.

Son successeur, décrit comme un homme d’expérience, connaît bien la France. Dès 1992, Mgr Migliore a passé trois ans à Strasbourg, en qualité d’observateur permanent auprès du Conseil de l’Europe, avant d’être nommé, le 21 décembre 1995, sous-secrétaire de la section pour les relations avec les Etats de la secrétairerie d’Etat. Il exerce cette fonction durant sept ans, avant d’être nommé le 20 octobre 2002 observateur permanent du Saint-Siège auprès de l’Organisation des Nations Unies (ONU) à New York. 

Né le 1er juillet 1952 à Cuneo, dans le Piémont italien, Celestino Migliore est ordonné prêtre le 25 juin 1977 pour ce même diocèse et suit en parallèle une formation en droit canonique qui le conduira jusqu’au doctorat. Entré au service diplomatique du Saint-Siège en 1980, il travaille d’abord auprès des représentations pontificales en Angola, aux Etats-Unis, en Egypte et en Pologne. Puis vient Strasbourg, et ensuite le Vatican et New-York.

À l’ONU, c’est notamment lui qui relaie auprès des diplomates du Conseil de sécurité l’opposition de Jean-Paul II à la guerre en Irak, en 2003. Le 18 avril 2008, il accueille à l’ONU le pape Benoît XVI, dans le cadre de son voyage apostolique aux États-Unis.

Après huit ans passé à l’ONU, il est nommé le 30 juin 2010 nonce apostolique en Pologne, où il reste en poste jusqu’aux préparatifs des JMJ de Cracovie, puisqu’il est choisi le 28 mai 2016 pour représenter le Saint-Siège auprès de la Fédération de Russie. Puis, Mgr Migliore devient nonce apostolique en Ouzbékistan le 21 janvier 2017. 

Au mois d’août 2017, il accueille à Moscou le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, invité par les autorités du pays, un déplacement particulièrement suivi, dans la mesure où la Fédération de Russie est l’une des seules nations majeures dans le monde à ne jamais avoir reçu la visite d’un pape.

Nomination bien reçue

La Conférence des évêques de France se réjouit de cette nomination. «Le parcours diplomatique de Mgr Migliore lui a permis de connaître de près à Strasbourg les institutions de l’Union européenne et aussi, tant à la Secrétairerie d’Etat qu’à l’ONU ou en Pologne ou à Moscou et Tachkent, de contribuer à quelques-uns des grands dossiers du dialogue entre les nations, du dialogue œcuménique et du dialogue interreligieux.» (cath.ch/vatnews/cp)

Mgr Migliore parle, outre l'italien, français, anglais, espagnol, portugais et polonais. Il est par ailleurs archevêque titulaire de Canosa, une région des Pouilles, au sud de l’Italie | © commons.wikimedia.
12 janvier 2020 | 08:30
par Carole Pirker
Temps de lecture : env. 2  min.
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