Le cardinal Farrell «choqué» par les accusations d'abus sexuels contre le cardinal McCarrick

Ancien collaborateur du cardinal Theodore McCarrick, le cardinal Kevin Farrell, préfet du Dicastère pour les laïcs, la famille et la vie, s’est dit «choqué» par les accusations d’abus et d’harcèlements sexuels portées contre l’archevêque émérite de Washington, a rapporté le National Catholic Reporter le 24 juillet 2018. Le cardinal McCarrick se dit toujours innocent.

Un mois après que le pape ait suspendu de tout ministère public l’ancien archevêque de Washington, le cardinal Theodore McCarrick, 88 ans, à la suite d’accusations d’abus sexuels sur mineur remontant aux années 1970, quand il était simple prêtre de l’archidiocèse de New York, de nouvelles allégations d’abus visent l’ancien archevêque de Washington. Theodore McCarrick, qui fut l’un des ténors de l’Eglise catholique américaine,  est aujourd’hui l’objet de nouvelles allégations d’abus sexuels. Ce sont trois hommes qui affirment avoir subi des agressions sexuelles, deux quand ils étaient séminaristes, et, un troisième, quand il était jeune prêtre.

Rien vu, rien su

Le 20 juin, l’archidiocèse de New York avait révélé que le Saint-Siège avait interdit au cardinal McCarrick de célébrer publiquement. «J’ai été choqué, bouleversé, je n’ai jamais rien entendu de tout cela au cours des six années que j’ai passées avec lui», a déclaré le cardinal Farrell. Ce dernier a notamment été ordonné évêque en 2002 par le cardinal McCarrick, puis a été son évêque auxiliaire pendant six ans.

«J’ai travaillé à la chancellerie à Washington, a encore affirmé le cardinal Farrell, pour qui  jamais aucune information de quelque sorte à ce sujet ne lui était parvenue. «Personne ne m’a jamais parlé de cela et j’étais impliqué, très impliqué» dans l’enquête et les problèmes d’abus sexuels cléricaux pour l’archidiocèse de Washington.

De son côté, le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston et président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs (CPPM), a affirmé que l’Eglise avait besoin d’une «politique forte et globale» pour lutter aussi contre les abus commis par des évêques. Ne pas le faire, prévient-il, «menacerait l’autorité morale déjà affaiblie de l’Eglise» et peut détruire la confiance nécessaire aux ministères des prêtres et des évêques. (cath.ch/imedia/ah/be)

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