France: Le recours à l’IVG s’est stabilisé depuis 1975
Paris, 15 janvier 2015 (Apic) «Depuis 1975, année de la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en France, le recours à l’IVG a d’abord baissé grâce à une meilleure diffusion de la contraception, puis s’est ensuite stabilisé», affirment les chercheurs de l’Ined (Institut national d’études démographiques) Magali Mazuy, Laurent Toulemon et Élodie Barril, dans une étude rendue publique jeudi 15 janvier 2015.
En 2011, près de 210000 IVG ont été pratiquées en France, ce qui correspond à un taux de 0,53 IVG par femme au cours de sa vie. Ce taux est passé de 0,66 en moyenne par femme en 1975 à 0,53 au début des années 2010, avec un minimum de 0,43 au milieu des années 1990, indique le quotidien La Croix sur son site internet.
«Entre 1981 et 1996, le recours à l’IVG diminue à tous les âges, notent les auteurs. Entre 1996 et 2011, il reste stable après 25ans mais augmente aux âges jeunes». L’âge moyen des femmes recourant à un avortement est de 27,5ans.
Les IVG répétées progressent
Un tiers des femmes ont recours au moins une fois à un avortement au cours de leur vie, dont 10% deux fois et 4% trois fois ou davantage. Après 1980, la part des IVG répétées a poursuivi sa progression et le nombre d’IVG intervenant après deux premiers avortements devient également plus fréquent, note l’Ined.
«Depuis les années 1970, la diffusion des méthodes efficaces de contraception a permis de diminuer la fréquence des grossesses non souhaitées mais lorsqu’elles surviennent, le recours à l’IVG est plus fréquent et finalement le nombre total d’IVG n’a pas baissé», relèvent les auteurs.
Avec l’augmentation de la part des IVG médicamenteuses, la durée moyenne de grossesse lors de l’IVG diminue: 6,4 semaines de grossesse en 2011, contre 7,1 en 2002. La technique médicamenteuse autorisée à l’hôpital depuis 1988 s’est largement diffusée depuis 1990 pour devenir la méthode la plus fréquente depuis 2008: 16% des IVG étaient médicamenteuses en 1990, 36% en 2002 et 55% en 2011.
Pour lire l’article sur le site de La Croix: www.lacroix.com (apic/lacroix/pp)