Rome: La Légion du Christ, une communauté blessée, mais missionnaire

Entretien avec le Père Benjamin Clariond, responsable de la communication

Rome, 4 novembre 2014 (Apic) Le 1e novembre 2014, l’Eglise a reconnu les nouvelles constitutions des Légionnaires du Christ. Dans un entretien accordé à Radio Vatican, le Père Benjamin Clariond, responsable de communication au sein de la communauté, revient sur ce «processus de renouvellement et de purification». Ces nouveaux statuts interviennent en effet après un processus de plusieurs années qui a permis aux Légionnaires du Christ de dépasser les scandales liés à la personnalité de leur fondateur, le Mexicain Marcial Maciel.

Ces statuts sont «un nouveau commencement qui nourrit notre espérance et notre confiance, affirme le religieux. C’est également une responsabilité que l’Eglise nous confie afin de poursuivre le service du Règne de Dieu.»

Les anciennes constitutions avaient besoin de simplification. «Elles étaient trop détaillées» et ne permettaient pas de véritables adaptations. Les nouvelles se contentent donc d’indiquer «les traits essentiels, constitutifs de la congrégation, ce qui permet plus de flexibilité, mais aussi d’appeler à la responsabilité personnel de chaque religieux».

Davantage de prudence

L’accent principal reste l’autonomie. Les Légionnaires «doivent être capables d’exercer la vertu de prudence», affirme le Père Clariond. Conjointement, c’est également l’exercice de l’autorité qui a été revu – une autorité qui se veut davantage décentralisée. «Il y a désormais trois niveaux d’autorité: général, territorial et local. De plus, dans chaque niveau, on retrouve un conseil qui doit apporter une certaine modération».

Selon le responsable de communication, «Tous les Légionnaires ont eu la possibilité d’exprimer leur point de vue», de sorte que «les nouvelles constitutions ont été accueillies avec une grande sérénité». Il importe désormais d’aller de l’avant «sans oublier notre passé afin que les événements tristes que nous avons vécus ne recommencent jamais. Nous nous inscrivons dans le sillage du pape François, qui préfèrent une Eglise blessée, mais dans la rue, qu’une Eglise qui reste dans ses sacristies». (apic/rv/pp)

4 novembre 2014 | 12:23
par webmaster@kath.ch
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