Daech décapite un Libanais qui voulait sauver ses enfants
Raqqa, 01.11.2015 (cath.ch-apic) Le Libanais Mahmoud Hussein a été décapité par le groupe Etat islamique (EI) à Raqqa, à l’est de la Syrie, après avoir tenté de convaincre ses deux enfants de quitter l’organisation djihadiste.
Les deux enfants avaient rejoint il y a six mois les troupes de Daech (l’Etat islamique selon son acronyme arabe), rapporte le 1er novembre 2015 le quotidien libanais «L’Orient Le-Jour».
Pour sortir son fils Yehia, 18 ans, et sa fille des griffes de l’EI, Mahmoud Hussein, 50 ans, originaire du quartier de Mankoubine, à Tripoli, au nord du Liban, s’est rendu en Syrie où il a réussi à les retrouver. Mais lors de la rencontre entre le père et son fils, ce dernier s’est montré extrêmement virulent, accusant son père d’être un infidèle et un espion de l’Etat libanais.
Accusé «d’apostasie et d’espionnage»
Mahmoud Hussein est alors arrêté puis interrogé pendant deux jours par Daech, qui décide de le mettre à mort. Dans un communiqué envoyé aux membres de sa famille, le groupe islamiste explique qu’il a été décapité pour «apostasie et espionnage pour le compte de l’Etat libanais et de l’ambassade de Turquie».
La victime décapitée est également le père de la deuxième épouse du prédicateur salafiste Omar Bakri Fostok. Ce Syrien d’origine ayant longtemps résidé en Grande-Bretagne a été condamné en juillet dernier par le tribunal militaire libanais à trois ans de prison pour incitation à la guerre civile. (apic/olj/rz)