le pape François reçu par le président colombien Juan Manuel Santos à Bogota (capture d'écran CTV)
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Colombie: le pape plaide pour une société sans violence

Au deuxième jour de son 20e voyage apostolique hors d’Italie, le pape François s’est adressé aux autorités colombiennes, le 7 septembre 2017 à Bogota, lors d’une allocution devant la résidence présidentielle. Affirmant que la recherche de la paix est un travail toujours inachevé, le pontife a insisté sur la nécessité des valeurs évangéliques pour une société sans violence.

Au cours des douze derniers mois, s’est réjoui le pape, les efforts pour mettre fin à la violence armée et trouver des chemins de réconciliation ont significativement avancé en Colombie. Il s’agit de l’accord de paix avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) de 2016, et le cessez-le-feu avec l’Armée de libération nationale (ELN), conclu à la veille du voyage.

Toutefois, a mis en garde le pontife, la recherche de la paix est un travail toujours inachevé, et qui exige l’engagement de tous. Les principes évangéliques, a-t-il proposé, peuvent apporter beaucoup à la Colombie. Car ils constituent une dimension significative de son tissu social. La Colombie est un des pays les plus catholiques au monde.

«Je vous demande d’écouter les pauvres»

Parmi ces principes, a-t-il poursuivi, le respect sacré de la vie humaine, surtout la plus faible et sans défense, est une pierre angulaire dans la construction d’une société sans violence. De même que la famille, lieu où l’on apprend à vivre ensemble dans la différence et à appartenir aux autres : autant de mises en garde implicites contre un pays qui a légalisé les unions homosexuelles et l’euthanasie en 2015-2016.

«S’il vous plaît, je vous demande d’écouter les pauvres, ceux qui souffrent», a lancé le successeur de Pierre. L’iniquité est la racine des maux sociaux. Les lois ne doivent pas viser à mettre de l’ordre dans la société, mais à s’attaquer aux causes structurelles de la pauvreté qui génèrent exclusion et violence. La personne humaine, a insisté le pape François, doit être au centre de toute action, sociale et économique.

«Une nation bénie»

Ce voyage apostolique en Colombie, a expliqué le chef de l’Eglise catholique, est un encouragement, un apport qui aplanit le chemin vers la réconciliation et la paix. «Nous sommes nombreux, nous qui voulons vous accompagner sur ce chemin», a-t-il lancé.

D’autant que la Colombie est une nation bénie, par sa biodiversité et sa nature généreuse, Mais surtout par la richesse de la qualité humaine de ses habitants, des personnes à l’esprit accueillant et bon, et dotées de ténacité et de courage. (cath.ch/imedia/xln/mp)

le pape François reçu par le président colombien Juan Manuel Santos à Bogota (capture d'écran CTV)
7 septembre 2017 | 17:44
par Maurice Page
Temps de lecture : env. 2  min.
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