Sans quête d’absolu, un prêtre ne peut servir le Christ, affirme le pape sur la tombe de Don Milani

Deuxième étape de sa visite non-officielle sur la tombe de deux prêtres italiens, le pape François a rendu hommage le 20 juin 2017 à Don Lorenzo Milani, prêtre éducateur «passionné» et fondateur de l’école du village de Barbiana, en Italie. «Sans quête d’absolu», un prêtre ne peut véritablement être serviteur du Christ et de ses frères, a déclaré le pontife.

Tout ce que Don Milani a accompli est né de sa façon d’être prêtre, de sa «dimension sacerdotale», a affirmé le pape devant une petite assemblée réunie sur une prairie au milieu d’un panorama montagneux, à 45 km de Florence. Son sacerdoce «prenait racine dans sa foi», a-t-il ajouté. «Une foi totalisante» devenue un «don de soi complet au Seigneur».

Sa mère, a rappelé le successeur de Pierre, disait de Don Milani que seule sa vocation sacerdotale lui avait permis d’accomplir sa quête d’absolu. Sans cette recherche, a-t-il estimé, un prêtre peut être un bon «fonctionnaire du sacré», mais pas un véritable serviteur du Christ et de ses frères.

Une relation d’amitié entre le professeur et l’élève

«Aimons l’Eglise, faisons-la aimer», a exhorté le pape, appelant les éducateurs à faire eux aussi don du même amour, sans lequel on ne peut enseigner. Converti à 20 ans, Don Milani (1923-1967) est connu pour son œuvre éducative. Nommé en 1954 à Barbiana, il y fonde une école à destination des classes populaires et s’inspire de méthodes innovantes qui consistent à instaurer une relation d’amitié entre le professeur et l’élève.

Après son discours, le pape François s’est recueilli sur la tombe de Don Lorenzo Milani, sous l’église du village. Il a ensuite décollé en hélicoptère pour rejoindre le Vatican. (cath.ch/imedia/ah/rz)