Personne n’a le droit de tuer au nom de Dieu, assure le pape en recevant Shimon Peres

«Personne n’a le droit d’ôter la vie au nom de Dieu et de la religion», aurait déclaré le pape François en recevant l’ancien premier ministre et ancien président d’Israël Shimon Peres, le 20 juin 2016.

Si le Saint-Siège n’a pas donné de détails sur le contenu de cette audience privée, le Centre Peres, présidé par le prix Nobel de la paix, a publié un communiqué indiquant les thèmes des échanges qui ont duré plus d’une heure.

D’après le communiqué rapporté par la chaîne israélienne i24 News, le pape François a accueilli son hôte de 92 ans en assurant: «Ensemble, nous serons une voix pour la paix et pour l’arrêt de l’effusion de sang, et contre la haine et la terreur au nom de la religion». «Je crois de tout cœur qu’il est de notre devoir de véhiculer la paix et les valeurs morales (…), a-t-il ajouté, pour la jeune génération».

Facebook pour la paix

Durant la rencontre, il a été question notamment du processus de paix entre Israël et la Palestine. Le prix Nobel de la paix a regretté qu’il n’y ait pas encore de négociations «directes» entre les deux parties, plaidant pour une solution à «deux Etats». Les échanges ont été aussi l’occasion d’évoquer l’influence des réseaux sociaux, notamment Facebook, qui peuvent devenir des outils pour promouvoir la paix auprès des jeunes générations.

La dernière visite de Shimon Peres au Vatican remontait au 4 septembre 2014. Il avait alors longuement parlé au pape François de son souhait de voir naître une «ONU des religions» que présiderait le pontife lui-même. A l’invitation du pape François, Shimon Peres avait aussi participé à une «invocation» pour la paix avec le président palestinien Mahmoud Abbas dans les jardins du Vatican, le 8 juin de la même année. (cath.ch-apic/imedia/ak/bh)