«Déclarations et interventions d’organismes de droit public ecclésiastique à propos de questions pastorales»

Zurich: Les organismes de droit public ecclésiastique peuvent s’exprimer, sans exiger

Zurich, 9 décembre 2011 (Apic) L’assemblée plénière de la Conférence centrale catholique romaine de Suisse (RKZ) a adopté une prise de position intitulée «Déclarations et interventions d’organismes de droit public ecclésiastique à propos de questions pastorales», le 3 décembre 2011.

Au cours des dernières années, divers parlements ecclésiastiques cantonaux (synodes) ont émis des déclarations sur des questions pastorales ou touchant la doctrine ou la discipline de l’Eglise. Il a été demandé à la RKZ de poursuivre le dialogue avec les évêques sur les questions évoquées et leur faire part de l’urgence des réformes souhaitées. Adoptée à l’unanimité par l’assemblée plénière, la prise de position tend à clarifier un certain nombre de principes sur le sujet.

Un droit de parole reconnu

Les décisions touchant directement la pastorale, la doctrine de la foi et la discipline de l’Eglise n’entrent pas dans le domaine de compétence des corporations de droit public ecclésiastique. Ces sujets relèvent de la conception que l’Eglise catholique romaine nourrit d’elle-même, du droit canonique et de la foi catholique.

Si la législation canonique n’accorde pas aux organismes de droit public ecclésiastique la faculté de s’exprimer au nom des fidèles, elle leur reconnaît le droit fondamental de faire connaître leur opinion en toute liberté, humilité et conviction. Un droit qui appartient à tous les fidèles de l’Eglise.

Au nom du respect mutuel

«Les discussions doivent se dérouler dans une atmosphère dominée par l’aspiration à une recherche commune de solutions orientées vers l’avenir.» La RKZ recommande que, lors de prochaines prises de position par des organisations de droit public ecclésiastique, une culture du dialogue privilégiant l’ouverture soit mise en place, au nom du respect mutuel.

Les différentes parties sont appelées à aborder les divergences d’opinion dans un esprit constructif, afin de renforcer «la cohésion et l’unité de l’Eglise dans sa diversité» et servir «l’image qu’elle offre à l’extérieur».

La Conférence centrale promeut un dialogue étroit entre la hiérarchie ecclésiale et les autorités de droit public ecclésiastique, afin d’élaborer des solutions financières en harmonie avec les défis pastoraux. Porteuses d’une coresponsabilité structurelle de par leurs compétences en matière financière, les organisations de droit public ecclésiastique doivent considérer le bien de l’ensemble de l’Eglise et mesurer les conséquences de leurs choix sur la pastorale et sur la capacité de l’Eglise à assumer son rôle au sein de la société.

Enfin, la RKZ enjoint les autorités ecclésiales, comme les structures de droit public ecclésiastique, à renforcer les formes de synodalités, à les intégrer dans les processus conduisant à la formation d’une opinion, ainsi que dans ceux destinés à déboucher sur des décisions.

La prise de position a été mise au point par la Commission du droit public ecclésiastique et du droit régissant la religion de la Conférence centrale. (apic/com/amc)

9 décembre 2011 | 14:52
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 2  min.
CES (356), RKZ (111)
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