Visite du pape François en Emilie-Romagne le 2 avril

Le pape François se rendra le 2 avril 2017 en visite pastorale dans le diocèse de Carpi, en Emilie-Romagne. Cette région du centre-nord de l’Italie avait été durement frappée en mai et juin 2012 par une série de tremblements de terre qui avaient fait une vingtaine de morts. Au cours de cette journée, le pape rendra notamment hommage à ces victimes.

Du 20 mai 12 juin 2012, l’Emilie-Romagne et plus particulièrement les environs de Carpi avait été touchée par de violents séismes – une vingtaine, d’une force supérieure à 4 sur l’échelle de Richter – qui avaient fait 23 victimes et des centaines de blessés. Parmi les morts, le Père Ivan Martini, curé de la paroisse de Rovereto, décédé en tentant de protéger les statues de son église.

Les édifices religieux n’avaient pas été épargnés par la catastrophe. La cathédrale de Carpi, Sainte-Marie-de-l›Assomption, avait dû être fermée au public pour ne rouvrir que cinq ans plus tard le 25 mars dernier. A Mirandola, ville distante de quelques kilomètres de Carpi, la collégiale Santa Maria Maggiore est toujours close depuis 2012.

Le pape loue la ténacité des fidèles

Au cours de la messe pour la réouverture de la cathédrale, célébrée par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, une lettre du pape François a été lue, louant la ténacité des fidèles. Le pape émérite Benoît XVI a également fait parvenir un message pour cette occasion. Il s’était en effet rendu deux semaines à peine après les dernières secousses importantes, le 26 juin 2012, dans le diocèse de Carpi, afin de témoigner de sa proximité avec la population locale.

Au cours de sa visite le 2 avril, le pape François rendra lui aussi hommage aux victimes des séismes. Il déposera une gerbe de fleurs au pied du monument érigé à leur mémoire, à proximité de la paroisse de San Giacomo Roncole. Le pontife y adressera un discours aux habitants de ces zones meurtries. Il se rendra également à la collégiale de Mirandola, sans cependant pouvoir y entrer pour des raisons de sécurité. 

Un évêque passé par la curie romaine

Après Milan le 25 mars, il s’agira de la seconde visite d’un diocèse italien par le pape en une semaine. Alors que le diocèse ambrosien est le plus grand d’Italie, celui de Carpi est bien plus modeste. En 2013 il ne comptait ainsi que 115’000 fidèles, répartis dans 38 paroisses, desservies par 62 prêtres, dont 51 séculiers. Le territoire de ce diocèse, proche de la ville de Modène, s’étend sur 415 km2.

Le diocèse de Carpi est placé sous le patronage de saint Bernardin de Sienne (1380-1444). Religieux franciscain, saint Bernardin avait parcouru l’Italie afin d’appeler par la parole et l’exemple les populations à la conversion des cœurs et au retour à la pratique chrétienne. Il s’était rendu deux fois dans la ville, en 1427 et 1429.

L’actuel évêque de Carpi Mgr Francesco Cavina est âgé de 62 ans. Nommé le 14 novembre 2011 par Benoît XVI, il a été auparavant durant 15 ans au service de la section pour les relations avec les Etats de la secrétairerie d’Etat du Saint-Siège. En avril 2016, il s’est rendu auprès des déplacés chrétiens au Kurdistan irakien, porteur de 100’000 euros d’aide personnelle du pontife. Son âge relativement jeune et son expérience à la fois curiale et pastorale permettent de penser qu’il pourrait être nommé à terme à un siège épiscopal plus important.

Au cours de sa visite, le pape doit aussi célébrer la messe sur la place de la cathédrale de Carpi. A l’issue de la célébration, il récitera l’Angélus puis bénira les premières pierres de trois nouveaux édifices du diocèse: celle de la nouvelle église Santa Agata, celle d’un centre de retraites, San Antonio in Mercandello, et celle de la ›citadelle de la charité’. (cath.ch/imedia/mp)