Genève: Avec les autorités des Églises genevoises

Un cercle de silence pour le respect de l’étranger

Genève, 18 décembre 2011 (Apic) Emmitouflées pour se protéger du froid, quarante à cinquante de personnes, dont quelques enfants, formant un cercle autour d’un cierge, immobiles et en silence une heure durant, dans le square de la place du Cirque, en face de l’église du Sacré-Cœur. Parmi elles, des membres des autorités des Églises.

Deux banderoles expliquent de quoi il s’agit : «Nous réaffirmons notre attachement à une diversité qui fait depuis des siècles la richesse de notre pays», lit-on sur l’une d’elles, signée par les Églises et des organismes chrétiens. Des tracts sont distribués, ils portent ces mots : «Quand il n’y a plus de respect de l’autre, de l’étranger, mais méfiance, quand il n’y plus solidarité mais rejet, ce sont nos propres valeurs que nous mettons en danger, c’est le ciment de notre société que nous cassons. Cessons de nous renier nous-mêmes !»

C’est le cinquième «cercle de silence» de l’année à Genève. Le premier, en janvier, avait été mis sur pied en présence d’Alain Richard, ce Franciscain qui a initié le mouvement en 2007, à Toulouse – depuis, il s’est répandu dans toute la France et aussi en Suisse romande. La formule est toujours la même : un cierge est déposé sur la pelouse, on se dispose autour de lui, une ou deux personnes donnent des explications aux passants, certains d’entre eux entrent dans le cercle, les uns pour quelques minutes, d’autres plus longtemps. Cela se passe le samedi, entre 12 et 13 heures.

En communion avec l’humanité souffrante

Cette fois-ci, l’on a spécialement invité les autorités des Églises. Ont notamment répondu à l’appel Mme Charlotte Kuffer, présidente de l’Église protestante de Genève, le curé Jean-Claude Mokry, de l’Église catholique chrétienne et Mgr Pierre Farine, évêque auxiliaire de l’Église catholique romaine. Quand on interroge ce dernier sur le sens qu’il y a à passer ainsi une heure sans parler et sans bouger, de surcroît dans le froid, il dit ceci : «C’est une communion avec l’humanité souffrante, avec toute l’humanité et pas seulement avec les chrétiens. C’est aussi une protestation au cœur de la ville, dans le bruit de la circulation, au milieu des passants. Certains de ceux qui nous voient nous prennent peut-être pour des farfelus, pour d’autres, c’est bien.»

Remarques pour les rédactions : des images payantes sont disponibles pour cette contribution. Commandes à: kipa@kipa-apic.ch. Honoraires pour le droit d’utilisation: CHF 80 la première image, CHF 60 dès la deuxième image pour le même usage.

(apic/mba/js)

18 décembre 2011 | 09:28
par webmaster@kath.ch
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Genève (410)
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