Synode: le cardinal Baldisseri assure que les «vérités fondamentales» du mariage ne sont pas en jeu
Rome, 9 avril 2015 (Apic) «Personne n’a mis ni ne mettra en discussion les vérités fondamentales du sacrement de mariage». C’est ce qu’assure le cardinal Lorenzo Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, dans les colonnes du quotidien italien Avvenire, le 8 avril 2015. A six mois du second synode sur la famille, le cardinal italien revient sur les débats houleux de la précédente assemblée des évêques au Vatican et sur le principe de synodalité dont le pape est le garant.
Interrogé sur la confusion et les peurs concernant un changement de la doctrine sur le mariage – en référence aux discussions épineuses du synode d’octobre 2014 sur l’accueil dans l’Eglise des divorcés remariés -, le cardinal Baldisseri fait une mise au point. «Personne, soutient le prélat italien, n’a mis ni ne mettra en discussion les vérités fondamentales du sacrement de mariage: l’indissolubilité, l’unité, la fidélité et l’ouverture à la vie, comme le pape l’a rappelé à plusieurs reprises».
«Les Pères synodaux ont considéré l’éventualité d’approfondissements ou de développements à caractère doctrinal ou disciplinaire», souligne-t-il encore, précisant que le terme «développement» ne signifie pas «changement et évolution» mais «approfondissement et meilleure connaissance». Sur ce sujet, en conclut-il, «il ne doit donc pas y avoir d’arrière-pensées ou de peurs».
La synodalité comme dimension innée de l’Eglise
Interpellé sur le «péril» que pourrait courir l’unité de l’Eglise au cœur de débats parfois houleux, le prélat rappelle qu’un synode se déroule ‘cum et sub Petro’ et que le pape en est le garant. «Le synode n’est pas un parlement ni un lieu de confrontation pour le pouvoir», soutient le cardinal Baldisseri, mais plutôt un lieu d’écoute, de discernement et de décisions prises sous l’autorité du pape. Il assure que l’aspect le plus significatif de cette assemblée d’évêques autour du pape est «la conscience de la synodalité comme une dimension innée de l’Eglise».
Interrogé également sur les décisions en matière de pastorale familiale qui doivent être rendues à l’issue du prochain Synode des évêques sur la famille, en octobre 2015, le cardinal italien précise qu’un synode n’est pas délibératif. «Seul le pape ou le concile en communion avec le pape peuvent délibérer», insiste-t-il, expliquant que l’assemblée des évêques rendrait ainsi des «indications pastorales» ou encore des «propositions de solutions adéquates» exprimées collégialement». (apic/imedia/lf/rz)