Rome: Pas de divergences entre dicastères au Vatican à propos des religieuses américaines

Religieuses dans le collimateur de la Congrégation pour la doctrine de la foi

Rome, 7 mai 2013 (Apic) Le Vatican nie qu’il y ait des divergences entre dicastères à propos des religieuses américaines dans le collimateur de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF). En réaction aux récentes observations formulées par le préfet de la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique et répercutées par la presse, le Bureau de presse du Saint-Siège a publié un communiqué de mise au point, le 7 mai 2013.

Le cardinal Joao Braz de Aviz, préfet de la Congrégation en charge des religieuses, avait fait état de «divergences» avec la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), notamment sur la question des religieuses américaines. Le 5 mai, devant les quelque 800 religieuses réunies à Rome pour l’assemblée plénière de l’Union internationale des supérieures générales (UISG), le prélat brésilien avait déploré le manque de coordination entre son dicastère et la CDF sur le cas de la «Leadership conference of women religious» (LCWR), qui représente près de 80 % des 57’000 religieuses des Etats-Unis.

«Ce dossier, qui aurait dû être discuté avec la Congrégation pour la doctrine de la foi, ne l’a pas été», avait-il expliqué, alors que la LCWR s’est vu soumettre un programme de réforme suite à l’évaluation doctrinale menée par ce dicastère. «J’ai obéi au pape, avait précisé le haut prélat, mais cela m’a causé une grande douleur».

Les médias auraient mal interprété les remarques du cardinal

L’interprétation des remarques du cardinal Braz de Aviz par les médias «n’est pas justifiée», souligne le communiqué de presse du Saint-Siège. Il précise que le haut prélat brésilien et son homologue à la Doctrine de la foi, Mgr Gerhard Ludwig Müller, travaillaient «en étroite collaboration, chacun selon ses responsabilités spécifiques», et collaboraient «lors du processus d’évaluation doctrinale de la LCWR».

Selon le communiqué, en outre, les 2 chefs de dicastères se sont rencontrés le 6 mai afin de réaffirmer leur «engagement commun pour le renouveau de la vie religieuse» et en particulier sur la question de la LCWR et le programme de réforme requis, selon le souhait du pape.

«Sérieuses incompréhensions»

Le cardinal Braz de Aviz réagissait le 5 mai à des propos prononcés peu avant par sœur Florence Deacon, présidente de la LCWR, qui faisait état des «sérieuses incompréhensions» entre le Vatican et son groupement. «Nous avons été considérées comme responsables pour des personnes ou des thèmes qui ne relèvent pas de notre autorité», avait-elle déploré.

«Nous nous demandons ce qui a été véritablement porté à la connaissance du pape», s’est encore interrogée sœur Florence Deacon, estimant que les inquiétudes à l’encontre de la LCWR viennent plutôt des évêques que de Rome.

Le 15 avril dernier, devant les leaders de ce groupement, Mgr Müller avait assuré avoir récemment présenté au pape François «l’évaluation doctrinale» effectuée de 2009 à 2012 par la CDF pour remédier alors aux «problèmes sérieux» posés par certaines positions des religieuses de la LCWR dans les domaines ecclésial, éthique et social.

Une audience inédite

Pour la première fois, les religieuses de l’UISG seront reçues par le pape François peu avant l’audience générale du 8 mai 2013, dans la salle Paul VI. A cette occasion, les représentantes de la LCWR espèrent pouvoir entrer directement en contact avec le nouveau pontife.

Au nombre exact de 802, les religieuses de l’UISG, originaires de 75 pays différents, représentent plus de 700’000 consacrées. Elles proviennent de 1’900 ordres et congrégations de femmes à travers le monde. Parmi elles, on compte 446 européennes, 166 américaines, 108 africaines, 71 asiatiques et 11 océaniennes. (apic/imedia/mm/cp/gg/be)

7 mai 2013 | 16:47
par webmaster@kath.ch
Temps de lecture : env. 3  min.
Rome (346), Vatican (546)
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