Pédophilie: Mgr Scicluna défend les efforts de l’Eglise catholique

Il n’est plus possible aujourd’hui de transférer un prêtre accusé de pédophilie dans une autre paroisse. C’est la mise au point de Mgr Charles Scicluna, ancien promoteur de justice de la Congrégation pour la doctrine de la foi (CDF), dans une interview accordée au site spécialisé Vatican Insider, le 11 mars 2016.

Alors que des critiques s’élèvent contre la lenteur de l’Eglise en matière de lutte contre la pédophilie, le prélat maltais affirme que le pape François «continue dans la ligne de son prédécesseur» et sa politique de ›tolérance zéro’.

Le président du collège spécial visant à traiter, au sein de la CDF, les recours de prêtres accusés de délit graves, fait observer que le récent film Spotlight sur la couverture de cas de pédophilie dans le clergé américain se termine en 2002. L’œuvre primée aux Oscars fait donc l’impasse sur l’assainissement opérée par la CDF, guidée par le cardinal Joseph Ratzinger, les années suivantes. «Les nouvelles législations, ces 14 dernières années, ont aidé les évêques à répondre au phénomène, en protégeant les enfants et en engageant l’Eglise dans la prévention. (…) Cela doit être reconnu», insiste l’archevêque de Malte.

Le transfert de prêtres accusés de pédophilie n’est plus possible

Celui qui fut promoteur de justice de la CDF de 2002 à 2012, assure que le transfert de paroisse en paroisse des prêtres incriminés n’est plus possible. «Le pape François a été très sévère à cet égard», estime le prélat. Ainsi, un prêtre accusé «est déféré à la CDF et son ministère est suspendu» tandis que la lumière est faite sur les accusations. En outre, ajoute Mgr Scicluna, en comparant les actes pédophiles de prêtres à un «sacrifice diabolique», le pontife argentin a donné une lecture «théologique au phénomène», soulignant ainsi le terrible préjudice spirituel qui est fait aux enfants. (cath.ch-apic/imedia/bh)