Pape François: La science doit respecter des limites éthiques
S’il faut saluer les avancées scientifiques, «tout ce qui est techniquement possible ou faisable n’est pas éthiquement acceptable», a déclaré le pape François le 18 novembre 2017. Le pontife s’est exprimé ainsi devant les participants de l’assemblée plénière du Conseil pontifical de la culture, réunis pour réfléchir aux nouveaux défis anthropologiques posées par la science et la technique.
Les progrès dans le domaine de la médecine et de la génétique, dans les neurosciences et dans la robotique, amènent à réfléchir sur ce qu’est l’homme et sur sa liberté, a déclaré le pape. Il semble parfois, a-t-il considéré, que nous sommes à un «moment singulier de l’histoire», «à la naissance d’un nouvel être humain». C’est donc toute une réflexion anthropologique qui doit s’ouvrir.
La technique pour tous
Toutefois, a estimé le pape en reprenant des mots de Paul VI, le progrès n’existe vraiment que s’il prend en compte le bien «de tous les hommes et de tout l’homme». Notion au cœur de l’encyclique Populorum progressio (1967). Ainsi, tout ce qui est techniquement réalisable n’est pas forcément éthiquement acceptable. Comme toutes les activités humaines, a expliqué le pontife, la science à des limites à respecter. Un «sens de responsabilité éthique» est donc nécessaire.
Davantage de dialogue entre science et foi
Autre grand principe de l’Eglise dans ce débat anthropologique: la «centralité de la personne humaine», qui est une fin et non un moyen. Et il lui revient d’être en harmonie avec la Création. De plus, a poursuivi le pape, l’Eglise insiste sur la destination universelle des biens. En d’autres termes, Les avancées de la connaissance et de la technique ne peuvent bénéficier seulement à un petit nombre.
Le successeur de Pierre a ainsi demandé d’œuvrer pour dépasser «la tragique division» entre la culture humanisto-théologique et la culture scientifique. Cette division, a-t-il considéré, conduit à un appauvrissement réciproque. Face aux nouveaux défis, un plus grand dialogue est nécessaire entre l’Eglise et la communauté scientifique, a insisté le pape. (cath.ch/imedia/xln/rz)