Le pape appelle à plus d’attention envers les personnes marginalisées
Le pape François a appelé à accorder plus d’attention aux personnes marginalisées, aux pauvres et aux réfugiés qui «dérangent», lors de l’audience générale du 15 juin 2016, place Saint-Pierre. Il a aussi mis en garde contre «l’indifférence» et «l’hostilité» qui peuvent devenir une «agression» envers les groupes discriminés.
Méditant dans sa catéchèse sur l’évangile de l’aveugle mendiant sur le bord de la route et guéri par Jésus, le pape François a souligné que cette figure représentait «toutes ces personnes qui, même aujourd’hui, sont marginalisées à cause d’un désavantage physique ou autre». Face à eux, a constaté le pontife, la foule est souvent «indifférente», et même «dérangée» par leur présence.
«L’indifférence et l’hostilité empêchent de voir nos frères»
«Combien de fois, en voyant tant de gens dans la rue, devant les nécessiteux, les malades, ceux qui n’ont pas à manger, a alors improvisé le pape François, nous sommes dérangés». »Devant tant de réfugiés (…), a-t-il assuré, nous sommes dérangés, c’est une tentation, nous l’avons tous, moi aussi». «L’indifférence et l’hostilité rendent sourd et aveugle, a poursuivi l’évêque de Rome, (elles) empêchent de voir nos frères». Et le pape de mettre en garde: cette indifférence et cette hostilité peuvent devenir agression et insulte, volonté de chasser et de mettre à l’écart ces personnes souffrantes.
Evoquant aussi la solitude des personnes exclues et marginalisées, le pape François a appelé à les remettre au centre de l’attention. »Je vous encourage à être attentifs aux personnes qui ont besoin d’aide et de consolation», a-t-il ainsi déclaré lors des salutations aux pèlerins francophones. Lors des salutations en polonais, il a encouragé à aller à la rencontre des hommes poussés aux marges de la société et qui souvent sans parole attendent «un peu d’intérêt, de compassion, un geste de solidarité et d’inclusion». (cath.ch-apic/imedia/ak/bh)