Irak: Il y a un an, près de 50 fidèles tués dans la cathédrale syro-catholique de Bagdad
Messe de requiem à Rome et Bagdad
Rome/Bagdad, 31 octobre 2011 (Apic) Un an après l’attaque sanglante de la cathédrale syro-catholique de Sayidat al-Najat (Notre-Dame du Perpétuel Secours) à Bagdad le 31 octobre 2010, les patriarches des Eglises orientales – chaldéenne, syro-catholique et maronite – ont concélébré ce lundi 31 octobre une messe de requiem dans la cathédrale de la capitale irakienne.
Dimanche 30 octobre, le cardinal Leonardo Sandri, préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, avait souligné, au cours d’une cérémonie à Rome, que «l’Eglise et le monde ne peuvent et ne doivent pas oublier». L’attaque terroriste visant la cathédrale syro-catholique de Sayidat al-Najat a coûté la vie à une cinquantaine de fidèles, dont deux jeunes prêtres. Plusieurs femmes et enfants avaient été abattus par les tueurs se réclamant de la mouvance d’Al-Qaïda.
«Nous devons nous souvenir, certes, mais aussi offrir le pardon et puis implorer la paix pour les vivants et les morts», a-t-il déclaré au cours de la messe célébrée par Mgr Michel Al Jameel, procurateur du patriarcat syro-catholique accrédité auprès du Saint-Siège, en l’église syro-catholique de Santa Maria della Concezione à Rome.
Plusieurs personnalités ont participé à cet hommage aux victimes du terrorisme, dont le cardinal d’origine syrienne Ignace Moussa Daoud, ancien préfet de la Congrégation pour les Eglises orientales, Habib Al Sadr, ambassadeur irakien auprès du Saint-Siège, ainsi que des prêtres irakiens, des religieux et religieuses, et des étudiants présents à Rome.
La majorité des chrétiens d’Irak a pris le chemin de l’exil
«Prions, a déclaré le cardinal Sandri, pour que le sacrifice de nos frères et sœurs puisse être semence de paix et de vraie renaissance, et pour que ceux qui ont à cœur la réconciliation, la fraternité, la solidarité et la coexistence trouvent motif et force pour faire le bien».
A la fin de la messe, le Père Mukhlis Shasha, ami de Thair Sad-alla Abd-al et Waseem Sabeeh Al-kas Butros, les deux prêtres assassinés lors de l’assaut de l’église, a témoigné de la manière dont ils sont morts. Il a également souligné que les chrétiens d’Irak sont encore la cible d’attentats qui ont forcé la majorité d’entre eux à quitter un pays où les chrétiens sont présents depuis les premiers siècles du christianisme. (apic/kap/be)