Les vierges consacrées décident d'adopter une vie de prière (Photo d'illustration: Jonas Smith/Flickr/CC BY-NC 2.0)
Vatican

L'Ordre des vierges consacrées à l'honneur, à Rome

Pour la première fois, un symposium international, à Rome, a présenté comme thème l’ordre des vierges consacrées (»Ordo Virginum», en latin). La rencontre, organisée par la Congrégation pour les instituts de vie consacrée et les sociétés de vie apostolique (CIVCSVA) dans le cadre de l’Année de la vie consacrée, a rassemblé toutes les formes de ce type d’engagement.

Du 28 janvier au 2 février 2016, 570 femmes, dont 15 venant de Suisse, se sont ainsi réunies pour réfléchir et partager autour du thème : «L’Ordo Virginum, don pour le peuple de Dieu en marche».

Les vierges consacrées représentent l’une des formes les plus anciennes de vie consacrée dans l’Eglise, citée déjà dans les écrits de saint Paul et dans les Actes des Apôtres. Consacrées à Dieu par l’évêque diocésain, auquel elles sont liées selon un rituel liturgique hérité de longue date, les vierges «épousent mystiquement le Christ Fils de Dieu et sont vouées au service de l’Eglise» (canon 604 § 1). Cet engagement ne se traduit pas par la prononciation de vœux mais par la consécration de l’état de virginité.

Ces célibataires consacrées décident publiquement d’adopter une vie de prière, au cœur de l’Eglise et au service des autres. C’est donc avant tout une vocation liturgique, avec promesse de suivre la liturgie des heures (surtout laudes et vêpres) et l’Eucharistie quotidienne.

Environ 4’000 dans le monde, 60 en Suisse

Les vierges consacrées occupent une place particulière dans l’Eglise depuis la renaissance de cet ordre en 1970, à la suite du Concile Vatican II. On fêtera en 2020 les cinquante ans de l’Ordo Virginum renouvelé. Elles sont actuellement environ 4’000 dans le monde, dont 60 en Suisse.

Souvent plus jeunes (50 ans d’âge moyen) que les religieuses et moniales, les vierges consacrées peuvent continuer en effet de mener une activité professionnelle, même si leur vocation n’est pas tournée initialement vers le monde. Certaines sont médecins, commerçantes, journalistes, musiciennes ; d’autres sont salariées de l’Eglise.

Autre explication possible de leur relative attractivité: l’ordre ne repose sur aucune structure communautaire (contrairement aux laïques engagées dans un institut séculier) et n’oblige à aucune autre règle que celle que chacune se fixe lors de sa consécration. Si elles peuvent s’associer entre elles, les vierges consacrées vivent généralement seules.

Leur vocation étant diocésaine, les vierges consacrées maintiennent généralement un lien très fort avec leur évêque et ont un fort enracinement paroissial.

En Suisse, elles se réunissent chaque anné pour une rencontre nationale. (cath.ch-apic/catt/cv/rz)

Les vierges consacrées décident d'adopter une vie de prière (Photo d'illustration: Jonas Smith/Flickr/CC BY-NC 2.0)
2 février 2016 | 12:43
par Raphaël Zbinden
Temps de lecture : env. 2  min.
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