L'Europe doit redécouvrir ses racines, affirme le pape

L’Europe a besoin de «redécouvrir ses racines» dont découle le plein respect de la dignité de chacun, a affirmé le pape François le 6 octobre 2018 alors qu’il recevait en audience au Vatican 1’300 pèlerins slovaques.

Ces fidèles étaient présents à Rome à l’occasion du 200e anniversaire de l’érection de l’éparchie grecque-catholique de Presov. Il s’agit donc de membres de l’Eglise grecque-catholique slovaque, de rite byzantin, érigée au rang d’Eglise métropolitaine en 2008 par le pape Benoît XVI. Dans son allocution, le pape François a invité cette communauté à protéger cette tradition byzantine.

Pour le pape, ce pèlerinage à Rome est la marque de l’ancrage des grecs-catholiques slovaques dans la «pleine fidélité» à Rome. Pour le pontife, le continent européen devrait suivre l’exemple de ces pèlerins et redécouvrir ses racines et sa vocation. Cela est d’autant plus nécessaire, a-t-il considéré, que les «racines chrétiennes donnent des arbres solides». Et leur fruit est le plein respect de la dignité de l’homme à toute étape de la vie, a-t-il souligné.

Dans son discours, l’évêque de Rome a noté que certains des prêtres présents étaient mariés, possibilité offerte par leur tradition ecclésiale. L’Eglise grecque-catholique slovaque, a-t-il ainsi estimé, est une expression de la beauté des différentes formes de vie ecclésiale. Les familles des prêtres, a déclaré le pape François, ont une mission particulière: défendre l’idéal de la famille qui est désormais mis en discussion. Ces familles doivent donc offrir le témoignage d’une vie «saine et exemplaire».

Le chef de l’Eglise catholique a également invité les familles à entourer les prêtres pour éviter deux tendances opposées. La première est un sécularisme qui les porte à la mondanité, tandis que la seconde est un cléricalisme stérile guidé par des conceptions du ministère sacerdotale obsolètes, voire non-évangéliques. (cath.ch/imedia/xln/bh)