Rome: Benoît XVI a publié son Message de Carême sur la foi et la charité
Le pape invite à fuir tant le fidéisme que l’activisme moraliste
Rome, 1er février 2013 (Apic) Dans son traditionnel Message de Carême, publié le 1er février 2013, Benoît XVI invite les chrétiens à ne «par opposer foi et charité, deux vertus «intimement liées». De plus, le pape invite à «fuir aussi bien le fidéisme que l’activisme moraliste», c’est-à-dire à ne pas absolutiser le «caractère décisif de la foi» et à ne pas «soutenir une suprématie exagérée de la charité».
«La célébration du Carême, dans le contexte de l’Année de la foi, nous offre une occasion précieuse pour méditer sur le rapport entre foi et charité», affirme Benoît XVI. Selon lui, on ne peut «jamais séparer, voire opposer, foi et charité», deux vertus théologales qui sont «intimement liées». Le pape met alors en garde contre deux excès.
D’un côté, explique-t-il, l’attitude de celui qui met trop l’accent «sur la priorité et le caractère décisif de la foi au point d’en sous-évaluer et de presque en mépriser les œuvres concrètes de la charité et de la réduire à un acte humanitaire générique, est limitante». De l’autre, poursuit le pape, «il est tout aussi limitant de soutenir une suprématie exagérée de la charité et de son activité, en pensant que les œuvres remplacent la foi».
En résumé, écrit le souverain pontife, «pour une vie spirituelle saine, il est nécessaire de fuir aussi bien le fidéisme que l’activisme moraliste». Parfois, l’homme a tendance à «circonscrire le terme de charité à la solidarité ou à la simple aide humanitaire», constate Benoît XVI, qui rappelle que «la plus grande œuvre de charité est justement l’évangélisation».
Une foi sans œuvres est comme un arbre sans fruits
Dans son message, intitulé «Croire dans la charité suscite la charité», le pape souligne enfin que les œuvres de charité «ne sont pas principalement le fruit de l’effort humain, dont il faut tirer gloire», mais «naissent de la foi elle-même, elles jaillissent de la Grâce que Dieu offre en abondance». Et de conclure: «Une foi sans œuvres est comme un arbre sans fruits: ces deux vertus s’impliquent réciproquement». (apic/imedia/cp/bb)