Pour le pape François, Marie est une figure "rassurante" pour l'homme moderne (Max Pixel)
Vatican

Le pape encourage la théologie mariale

Permettant le «dialogue entre les cultures», la théologie mariale doit être encouragée, a considéré le pape François le 4 décembre 2019. Celui-ci s’est exprimé au travers d’un message lu par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, au Palais de la chancellerie (Rome), à l’occasion de la remise du Prix des Académies pontificales.

Un parterre de religieux et de diplomates étaient réunis pour assister à la 24e séance publique des académies pontificales. Cette année, à l’occasion de ses 60 ans, l’Académie pontificale mariale internationale en assurait l’organisation, ayant choisi le thème suivant: «Marie, voie de paix entre les cultures».

Cette académie pontificale dédiée la Mère de Dieu a accompagné le magistère universel de l’Église dans la recherche des études mariologiques, a souligné le pontife romain dans un message lu par son ‘bras droit’. L’ensemble de ses engagements démontre que la mariologie constitue «une présence nécessaire du dialogue entre les cultures, capable de nourrir la fraternité et la paix». Il a ainsi appelé à poursuivre la recherche théologique mariale et à la promouvoir.

La Vierge, figure «rassurante» pour notre époque

Le pape a commenté les écrits de ses prédécesseurs. Pour saint Paul VI (1963-1978), le lien entre le peuple croyant et la Mère de Dieu résonne de manière «claire et passionnée», a pointé le pape. Face à l’homme contemporain très «angoissé», la Vierge offre une vision «sereine et rassurante» et incarne «la victoire de l’espérance sur l’angoisse». Saint Jean Paul II (1978-2005) a quant à lui vu en la Mère de Dieu une voie pour renouveler la fraternité. Quant à Benoît XVI, il a insisté sur le lien entre la théologie de la parole et la Vierge.

Cette année, le Prix des académies pontificales a donc été décerné à deux personnes dont une Espagnole, l’historienne de l’art Carme Lopez Calderón, pour son travail sur les azulejos (carreaux de faïence décorés) du couvent de Jesús de Setúbal (Portugal), mené durant les dix dernières années. La Vierge Marie se distingue par deux «privilèges» par rapport aux autres êtres humains, a souligné la chercheuse: sa virginité féconde et sa maternité. Le prêtre roumain Ionuț-Cătălin Blidar a également reçu ce prix pour son travail sur l’œcuménisme en mariologie. Enfin, l’Institut mariologique croate a reçu la ‘médaille du pontificat’ comme une reconnaissance de l’ensemble de son travail de recherche marial mené depuis plus de 40 ans.

Marie, «un fil culturel»

Si la Mère de Dieu ne prononce que très peu de mots dans l’Evangile, sa présence est «fondamentale», a pour sa part souligné le cardinal Gianfranco Ravasi, président du Conseil pontifical pour la culture, s’exprimant en introduction. En témoigne sa place au sein des arts: elle est le «fil culturel» de bien des œuvres, notamment musicales. En outre, elle constitue véritablement un pont entre les cultures de par sa présence au sein des trois grandes religions monothéistes.

Le Saint-Siège compte onze académies pontificales dédiées aux sciences, à la recherche théologique et ecclésiastique, aux arts ou à la culture. Chaque année, ces onze académies se réunissent pour un concert et la remise du Prix des Académies pontificales. (cath.ch/imedia/cg/rz)

Pour le pape François, Marie est une figure «rassurante» pour l'homme moderne (Max Pixel)
5 décembre 2019 | 13:57
par I.MEDIA
Temps de lecture : env. 2  min.
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