Le pape François. (Photo: Flickr/Jeffrey Bruno/CC BY-NC 2.0)
Vatican

Le pape assure avoir parlé «en toute franchise» avec le patriarche de Moscou

«Nous avons évoqué en toute franchise les points clefs qui nous préoccupent tous les deux». C’est ce que le pape François a confié peu après sa rencontre historique avec le patriarche orthodoxe russe Cyrille à Cuba, le 12 février 2016.

Devant les journalistes qui l’accompagnent dans son voyage, en route entre La Havane et Mexico, le chef de l’Eglise catholique a dit sa joie d’avoir rencontré pour la première fois le patriarche de Moscou, avec qui il a signé une déclaration conjointe.

Alors que la question du primat du pape est un sujet de frictions entre Rome et Moscou, le pontife argentin a souligné avoir eu avec le patriarche Cyrille une «conversation entre frères». «Je me suis senti devant un frère, et lui aussi m’a dit la même chose», a insisté le pape, évoquant encore «deux évêques qui parlent des situations de leurs Eglises».

Lors de cette discussion de deux heures en toute liberté, a poursuivi l’évêque de Rome, il a été question «de la situation du monde, des guerres – des guerres qui risquent désormais de n’être plus tant que cela en morceaux mais d’engager tout le monde -, de la situation de l’orthodoxie, du prochain synode panorthodoxe», prévu au mois de juin en Crète.

 Une déclaration pastorale

Alors que la déclaration commune signée à Cuba évoque entre autres la situation en Ukraine, en Irak et en Syrie, ou encore la défense des valeurs chrétiennes, le pape François a soutenu que ce texte serait sujet à de nombreuses interprétations. Mais, a-t-il aussitôt précisé, «ce n’est pas une déclaration politique, ou sociologique, mais une déclaration pastorale, de deux évêques qui se sont rencontrés avec des préoccupations».

Le pape a aussi confié avoir évoqué avec le patriarche orthodoxe russe un programme d’activités possibles en commun , assurant alors que l’unité se fait en marchant et pas seulement dans des bureaux. Il a par ailleurs tenu à remercier le président cubain Raúl Castro pour sa disponibilité à accueillir cette rencontre. «J’avais parlé avec lui de cette rencontre l’autre fois (lors de son séjour à Cuba en septembre 2015, ndlr) et il était disposé à tout faire pour cela», a précisé le pape François. (cath.ch-apic/imedia/ami/bh)

 

Le pape François.
13 février 2016 | 08:37
par Bernard Hallet
Temps de lecture : env. 1  min.
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