Le chanoine Guy Luisier reprendra le Foyer de Charité de Bex
Le chanoine Guy Luisier arrive au Foyer de Charité des Dents du Midi, à Bex (VD) pour une année de transition avant de prendre la responsabilité du lieu de retraite. Le Père Jean-René Fracheboud, présent au Foyer depuis 1988, l’accompagnera durant cette période avant de lui passer définitivement le témoin.
«J’ai toujours aimé prêcher des retraites, c’est un ministère qui me plaît», lance Guy Luisier. Le chanoine de l’abbaye de Saint-Maurice va s’installer à partir du 11 septembre prochain au Foyer de charité des Dents du Midi, à Bex (VD) pour une année de transition dans la perspective de remplacer l’année prochaine le Père Jean-René Fracheboud, en place depuis 1988 et qui, à 72 ans, souhaite passer le témoin.
Le «Père Jean-René», comme on l’appelle, cherche en effet un remplaçant pour le foyer depuis quatre ans. «Guy a commencé à prendre ses marques depuis Pâques, il est venu à trois reprises prêcher des retraites», précise le père du foyer, ajoutant qu’il a effectué des stages aux Foyers de la Flatière et de Châteauneuf-de Galaure, en France. Le Père Fracheboud lui a proposé de prendre sa place. Le chanoine se sent prêt, mais avec des interrogations et des défis à relever.
Questions et défis
Des questions se posent toutefois, selon Guy Luisier, quant à la capacité d’évolution des Foyers des Charité, «particulièrement dans cette période de crise que traverse l’Église où elle ne doit plus seulement prêcher mais surtout écouter et accueillir les gens».
Défi de taille: le foyer devra aussi trouver des laïcs pour seconder le chanoine dans son ministère, pour assurer l’intendance et l’accueil des retraitants, conformément au principe établi par le mouvement, fondé par le Père Finet et Marthe Robin. Anne-Marie Gavray, présente depuis l’ouverture du foyer bellerin, en 1971, remettra en effet sa charge cet automne.
Et personne ne sait prédire l’évolution de la fréquentation du foyer, après deux ans de pandémie, une baisse drastique de la pratique dûe à la sécularisation de la société et à la crise que traverse l’Église. «Autant l’évêque (Mgr Jean-Marie Lovey) que le Père-Abbé de l’abbaye, Mgr Jean Scarcella, tiennent à la présence d’un centre spirituel fort dans la région. C’est une chance», souligne Guy Luisier.
Le chanoine veut y croire car il estime que des lieux de retraite, d’écoute et de prédication dynamique sont une voie d’avenir pour l’Église. (cath.ch/bh)