Le cardinal Parolin salue la «résurrection» du peuple biélorusse

Rome, 16 mars 2015 (Apic) Achevant sa visite de quatre jours en Biélorussie, le cardinal Pietro Parolin a rappelé les sombres périodes de persécution religieuse sous le régime soviétique. Le secrétaire d’Etat du Saint-Siège, au cours d’une messe à la cathédrale de Minsk, a salué dimanche 15 mars la «résurrection» du peuple biélorusse.

Dans son homélie, le cardinal Parolin s’est fait le porte-parole du pape François, rapporte Radio Vatican. «Le Saint-Père, a-t-il indiqué, aimerait être parmi vous, mais les circonstances n’ont pas permis que ce désir puisse se réaliser. Il m’a donc chargé de vous transmettre toute l’estime et l’affection qu’il éprouve pour votre peuple et en particulier pour vous, frères et sœurs catholiques. Le pape sait bien, que vous avez connu des moments vraiment difficiles».

Prêtres déportés, églises détruites, communautés dispersées

A une époque encore récente, «des prêtres ont été déportés, des églises détruites, des communautés dispersées, alors qu’une propagande très organisée entendait rayer du cœur des croyants l’image de Dieu», a-t-il souligné. «Le mal que vous avez subi a été immense» et le pape «s’incline face à cette histoire douloureuse».

Le cardinal Parolin a alors relevé que «lorsque l’homme s’éloigne de Dieu, il connaît les abysses de la cruauté», en faisant allusion à ce que l’on observe en Ukraine «où la violence explose avec une brutalité, dont nous sommes parfois des témoins directs à travers les images transmises par les medias». Il a alors mentionné «des communautés détruites, des enfants et des personnes âgées impuissants exterminés sans pitié et contraints à vivre sous terre, alors que l’on est en train de détruire leur monde, et même les personnes qu’ils aiment».

Des «petites idoles qui veulent prendre la place de Dieu»

«Combien de ténèbres autour de nous, mais ces jours-ci, précise le cardinal Parolin, j’ai entendu des récits et rencontré des personnes qui m’ont renforcé dans ma foi». Des personnes «qui ont protesté, qui se sont rebellées face aux abus et à la violence».

Aujourd’hui, la lutte est contre les «petites idoles qui veulent prendre la place de Dieu, contre le mirage de la richesse facile, la perte du sens du bien et du mal, ou encore l’indifférence». «Le pape me charge, frères et sœurs, de vous dire qu’à travers votre souffrance subie au nom de la foi, vous êtes la fleur la plus belle du jardin de l’Eglise et nous avons besoin de vous, a ajouté le cardinal Parolin. Nous ne pouvons vous perdre et nous ne vous laisserons pas seuls».

A l’occasion de sa visite, le secrétaire d’Etat du Saint-Siège s’est entretenu avec les autorités politiques, dont le chef de l’Etat Alexandre Loukachenko. Il a également rencontré les responsables de l’Eglise orthodoxe biélorusse ainsi que la Conférence épiscopale locale. Il a aussi présidé la cérémonie de bénédiction de la première pierre de la nonciature apostolique à Minsk. (apic/radvat/be)