La maire de Paris, Anne Hidalgo, séduite par le courage du pape François

Vatican, 22.07.2015 (cath.ch-apic) En marge d’un colloque sur la lutte contre le trafic des êtres humains et sur le changement climatique organisé au Vatican, le 21 juillet 2015, la maire de Paris Anne Hidalgo a salué le «discours révolutionnaire» du pape François. Interpellée par une poignée de journalistes, l’élue socialiste a jugé que même «des dirigeants politiques, y compris à gauche, n’osaient plus avoir» un tel discours.

Poussée à participer à ce colloque des maires de grandes villes du monde entier par «le discours du pape François», par son encyclique sur l’environnement ‘Laudato si’ ou encore par ses prises de parole lors de sa récente tournée en Amérique latine, Anne Hidalgo a vanté «l’énorme courage» du pontife et «ses mots très justes pour dénoncer une partie des désastres de la mondialisation dans ce qu’elle a de plus débridée». «Je suis athée», a-t-elle confiée à I.MEDIA, «mais c’est un discours universel qui dépasse les appartenances religieuses».

La maire de Paris a dit «adhérer pleinement au concept d’écologie intégrale». Pour elle, cette «initiative historique» de réunir des maires du monde entier est «une grande première au Vatican», qui montre que non seulement il faut lier «écologie, social et économie», mais que le pape pense «lui aussi que l’action locale permet de créer des solutions».

 »La parole du pape est majeure»

Interrogée sur l’influence réelle du pontife, Anne Hidalgo a affirmé qu’il représentait «une autorité morale très importante pour remettre la valeur de la vie humaine au premier plan surtout dans les moments troubles que vit le monde». «La parole du pape est majeure», a-t-elle souligné, notamment parce que «la parole génère des actes».

Assurant avoir lu l’encyclique ‘Laudato si’, la maire de Paris l’a décrite comme un «travail extraordinaire» et a souligné que «le fait que la religion et la science appuient le regard l’une sur l’autre est quelque chose de très important». Interrogée sur d’éventuels points de désaccord, elle a répondu «ne pas les avoir en tête». Evoquant la gestation pour autrui (GPA) en lien avec la marchandisation de l’être humain qu’elle dénonçait le matin même dans son discours, Anne Hidalgo a affirmé qu’elle n’était pas favorable à cette technique mais qu’elle souhaitait «qu’on reconnaisse l’identité civile des enfants nés à l’étranger par cette technique». (cath.ch-apic/imedia/cd/ce)

 

La maire de Paris, Anne Hidalgo, s'exprimait durant la grande rencontre des maires à Rome
22 juillet 2015 | 09:06
par Catherine Erard
Temps de lecture : env. 2  min.
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