«Jésus et Bouddha étaient des artisans de la paix», confie le pape

Le pape François a reçu, dans la matinée du 28 mai 2022, une délégation de bouddhistes mongols à l’occasion des 30 ans de l’implantation de l’Église catholique dans ce pays d’Asie.

Dans son discours, le pontife argentin a invité ses hôtes à inciter l’humanité à renoncer à la violence et à construire une culture de la paix.

Pour la première fois, une délégation de responsables bouddhistes mongols a foulé le sol du Vatican. Venus pour célébrer notamment le 30e anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre le Saint-Siège et la Mongolie, des moines bouddhistes, parés de leurs tenues jaunes et bordeaux, ont pu rencontrer le pape François le temps d’une audience.

Le pontife, qui a prononcé son discours depuis son fauteuil roulant, a souligné à ses hôtes le besoin « urgent de promouvoir une culture de la paix et de la non-violence ». Fustigeant ceux qui abusent de la religion pour justifier la violence et la haine, le chef de l’Église catholique a pris pour modèle Jésus et Bouddha, deux «artisans de la paix et des promoteurs de la non-violence».

« Être de vrais disciples de Jésus aujourd’hui signifie aussi adhérer à sa proposition de non-violence », a-t-il détaillé, définissant ensuite « le message central de Bouddha » comme celui de la  non-violence et de la paix.

« Dans un monde ravagé par les conflits et les guerres, en tant que chefs religieux, profondément enracinés dans nos doctrines religieuses respectives, nous avons le devoir d’inciter l’humanité à renoncer à la violence et à construire une culture de la paix », a-t-il alors insisté.

Bien que la communauté catholique en Mongolie soit encore récente et petite, le pape s’est réjoui qu’elle soit là bas pleinement engagée dans la culture de la rencontre. Il a également salué la «  longue tradition de coexistence pacifique de différentes religions » dans ce pays.

Comme le rapporte un article de Vatican News, ce sont des missionnaires de la Congrégation du Cœur Immaculé de Marie qui se sont installés en Mongolie en 1921-1922 avant de devoir quitter le territoire en 1924 avec l’avènement de l’Union Soviétique. Ce n’est qu’après la Guerre Froide que d’autres prêtres de la même congrégation sont revenus dans le pays, en 1992. (cath.ch/imedia/hl/mp)