Guerre en Ukraine: le Saint-Siège prêt à faciliter les négociations
Le secrétaire d’État du Saint-Siège Pietro Parolin a confié à la presse italienne qu’il n’était jamais trop tard pour négocier, le 28 février 2022. Le Saint-Siège «est toujours prêt à aider les parties à prendre cette voie», a réaffirmé le «numéro 2» du Saint-Siège, cinq jours après l’invasion russe en Ukraine.
Le cardinal Pietro Parolin a fait part de son effroi en évoquant les perspectives d’une extension du conflit en Europe et d’une nouvelle Guerre froide entre deux blocs. «Ce serait une catastrophe aux proportions gigantesques, même si, malheureusement, ce n’est pas une éventualité à exclure complètement», a-t-il confié aux médias nationaux italiens La Repubblica, La Stampa, Il Messaggero et Il Corriere della Sera.
Prônant la désescalade, le cardinal italien a assuré que la seule façon raisonnable et constructible de désamorcer le conflit était le dialogue, comme le rappelle inlassablement le pape François. Dans le sillage de l’action du Vatican qui a suivi ces dernières années le dossier ukrainien de manière «constante», «discrète» et «avec une grande attention», le Saint-Siège tend de nouveau la main pour «faciliter le dialogue avec la Russie».
Le geste inattendu du 25 février dernier, lorsque le pape est allé en personne à l’ambassade de Russie près le Saint-Siège au lendemain de l’invasion russe en Ukraine, confirme cette disposition totale du pape François pour faciliter les négociations.
«L’attaque militaire, dont nous avons tous déjà été témoins des conséquences tragiques, doit être arrêtée immédiatement», a insisté le secrétaire d’État. (cath.ch/imedia/cd/hl)