Plus de 80 personnes ont participé à la marche pour la paix, à Fribourg, le 19 mars 2016 (Photo: Christina Mönkehues)
Suisse

Fribourg: Des pas pour la paix

Pour Marco Schmid, la paix se construit à travers de petites choses. Des rencontres, des échanges et quelques kilomètres à pied à travers les rues de Fribourg, notamment. Ce samedi 19 mars, 80 personnes ont arpenté la Cité des Zähringen à son instigation à l’occasion de la troisième Marche pour la paix. Une démarche jalonnée de multiples étapes, dont une au Grand Conseil de Fribourg avec l’ancien conseiller d’Etat, Pascal Corminboeuf.

Avec le soleil printanier, les conditions étaient au beau fixe pour rassembler une foule bigarrée sur un parcours de 6 kilomètres, interrompu par quelques témoignages dans différents lieux de la ville. Au Grand Conseil, notamment, où Pascal Corminboeuf a réaffirmé que la paix était de l’ordre de la praxis. «Il faut travailler pour la paix, a-t-il expliqué, comme un paysan qui laboure sa terre».

Une petite goutte d’eau

«De mon point de vue, la rencontre à la mosquée de Fribourg constitue le moment fort de la démarche, confie Marco Schmid, à l’initiative de cette marche pour la paix, conjointement avec le pasteur Martin Burkhard. Nous avons chanté avec l’imam, tous ensemble. C’était un moment de communion très profond. Puis, au moment de repartir, lui et moi nous sommes pris dans les bras. Cela m’a profondément marqué.»

«Une fleur offerte, un sourire partagé, un service rendu, pour moi c’est cela qui répand la paix»

Marco Schmid insiste: il s’agit d’apporter «une petite goutte d’eau» à l’édifice de la paix. Et les personnes âgées du home de la Providence, en basse ville, onz eu l’occasion d’en témoigner. «Une fleur offerte, un sourire partagé, un service rendu, pour moi c’est cela qui répand la paix», confie une résidante.

Ne pas se résigner

Transmettre la paix, à son niveau, la formule fonctionne. A l’intérieur du groupe de marcheurs, où des liens se tissent entre les différents participants, mais aussi à l’extérieur du groupe. «Notre démarche a souvent été accueillie par des sourires approbateurs, explique Marco Schmid. Les gens sont interpellés par le témoignage que nous leur offrons. En particulier au moment où nous nous arrêtons à la rue de Morat, au cœur de Fribourg, pour un cercle de silence d’une dizaine de minutes».

Si les fruits d’une telle démarche sont difficiles à mesurer, ils ne sont pas vains pour autant. Un signe veut être offert, celui de ne jamais se résigner devant les multiples défis qui secouent le monde d’aujourd’hui.

Cette marche, qui se veut largement ouverte et multiculturelle devrait avoir lieu l’année prochaine encore, confie Marco Schmid. «C’est une démarche qui a du sens. Elle nous invite à sortir de nous-mêmes pour aller à la rencontre de l’autre, mais également pour prier, chacun à notre manière. C’est à mes yeux le fondement de la paix». (cath.ch-apic/pp)

Plus de 80 personnes ont participé à la marche pour la paix, à Fribourg, le 19 mars 2016
21 mars 2016 | 11:43
par Pierre Pistoletti
Temps de lecture : env. 2  min.
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