Les détenus de Paliano attendent le pape à bras ouverts

Les détenus de la prison de Paliano, en Italie centrale, où le pape François célébrera la messe de la Cène du Seigneur, au soir du Jeudi-Saint, le 13 avril 2017, ressentent déjà sa proximité avec «celui qui souffre, qui s’est trompé», a affirmé le Père Luigi Paoletti, aumônier de la prison.

Le pontife a choisi d’aller à la rencontre «de personnes qui sont en train de faire un chemin pas facile», a souligné Mgr Domenico Sigalini, évêque de Palestrina – dont dépend la prison, à l’agence catholique italienne SIR le 12 avril. Pour certains, ce chemin «sera seulement légal, mais sera pour beaucoup d’autres aussi spirituel». Ces détenus «vivent le travail de pénitence, le remords pour le mal fait».

Les prisonniers de Paliano se sentent proches du pape François, en raison de «sa compassion pour qui souffre, pour qui s’est trompé, pour qui est tombé et qui a surtout le courage de se relever», a pour sa part expliqué le Père Luigi Paoletti, aumônier de la prison, au quotidien des évêques italiens l’Avvenire.

Un prison pour repentis

Le centre de détention de Paliano, situé à une soixantaine de kilomètres de Rome, est en effet destiné aux «collaborateurs de justice». Il s’agit de personnes qui ont accepté d’aider la justice en échange d’un allègement de leur peine et de la protection de l’Etat italien. Environ 70 personnes y sont actuellement détenues, dont 55 collaborateurs de justice. La quinzaine d’autres détenus est atteinte de maladies tuberculeuses. Seules quelques femmes, entre 4 et 7 selon l’Avvenire, sont détenues à Paliano.

Cette cérémonie sera «strictement privée», c’est-à-dire qu’elle se déroulera à huis clos. Il n’y aura aucune autorité, «pas même moi», a déclaré Mgr Sigalini. Le désir des détenus a été exaucé et ils attendent le pape les bras ouverts», a relevé l’évêque. Il s’agira de la troisième messe du Jeudi saint célébrée par le pape François dans une prison depuis son élection en 2013. (cath.ch/imedia/mp)