Saint-Maurice: Une centaine de jeunes Romands se sont donné rendez-vous aux JMJ2012
Dans la joie du Seigneur, en route vers Rio !
Saint-Maurice, 22 avril 2012 (Apic) Une bonne centaine de jeunes de Suisse romande, en grande majorité des Valaisans, ont participé le week-end du 21 et 22 avril aux JMJ2012 à Saint-Maurice. Malgré la participation plus faible qu’attendue et le temps exécrable de samedi soir qui a provoqué l’annulation de la montée aux flambeaux à la chapelle de Notre-Dame du Scex, dans la falaise surplombant l’Abbaye de Saint-Maurice, les organisateurs affichaient dimanche une pleine satisfaction.
Ce rassemblement des jeunes catholiques romands, placé sous le leitmotiv «Soyez toujours dans la joie du Seigneur», se voulait un trait d’union entre les Journées Mondiales de la Jeunesse de Madrid en 2011 et les JMJ de Rio de Janeiro qui devraient rassembler au Brésil plusieurs millions de jeunes du monde entier du 23 au 28 juillet 2013.
Le samedi, les jeunes s’étaient dispersés dans des ateliers à choix dans la ville de Saint-Maurice, passant du «sport à la foi», avec frère Didier Berthod, ancien champion de grimpe sur fissure, religieux au sein de la communauté Eucharistein, aux thème «médias et foi», avec la mission d’évangélisation par la presse des sœurs de St-Augustin, ou encore à la foi à l’écoute des malades et des personnes âgées ou handicapées, avec la communauté des sœurs de St-Maurice.
Dans l’atelier sur l’art et la foi, les capucins de Saint-Maurice ont fait découvrir la spiritualité de saint François à travers les magnifiques vitraux de Cingria, au Foyer franciscain, tandis que les chanoines de Saint-Maurice dévoilaient les richesses culturelles et spirituelles de l’Abbaye. Pour se désaltérer, les jeunes se sont pressés au «bar des vocations» où servaient des religieux, des prêtres et des séminaristes, également là pour dialoguer avec les participants.
La joie que procure la foi, une joie qui ne passe jamais
Au cours de la messe dominicale que présidait Mgr Denis Theurillat dans la basilique de Saint-Maurice, «l’évêque des jeunes» de Suisse romande a repris les thèmes de ces JMJ, à savoir la joie, plutôt les différents types de joies. Nombre d’entre elles ont un aspect passager, mais il y a une joie qui ne passe jamais, a-t-il estimé, «une joie qui naît de la foi en celui qui est la Vie».
«Cette joie habite l’être humain toute son existence, s’il le veut bien… C’est la joie que procure la foi, la foi au Ressuscité». C’est d’ailleurs ce message – «Il est vivant !» -, a-t-il insisté en s’adressant aux jeunes présents aux premiers rangs, qu’a laissé samedi soir le groupe pop-rock chrétien P.U.S.H (Pray Until Something Happens).
Dimanche après-midi, les jeunes ont applaudi Mgr Charles Morerod, qui a également basé sa catéchèse sur la joie, en brandissant le catéchisme pour les jeunes, le «Youcat» (Youth Catechism) qui fut distribué gratuitement aux participants des JMJ de Madrid. Cet ouvrage de quelque 300 pages a été préparé en Allemagne et rédigé sous le patronage du cardinal Christoph Schönborn, archevêque de Vienne.
Mais d’emblée, le nouvel évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg, a cité le cardinal Ratzinger, futur Benoît XVI, qui disait en 1997: «C’est la foi qui donne la joie. Quand Dieu n’est pas là, alors le monde se désertifie, et tout devient ennuyeux…»
«Avoir tout sans Dieu, cela peut pousser des gens au désespoir !»
Relevant que la Suisse est l’un des pays du monde où le taux de suicide est le plus élevé, il s’est demandé si cela n’est pas dû en partie à l’absence de Dieu qui caractérise l’époque contemporaine. «Avoir tout sans Dieu, ce n’est pas assez, cela peut pousser des gens au désespoir !», a-t-il poursuivi. Il a alors rappelé le suicide d’une jeune fille à Rome qui avait laissé un message d’adieu à ses parents dans lequel elle leur disait qu’ils lui avaient tout donné, sauf une raison de vivre. Et d’affirmer que Dieu veut partager le bonheur avec nous, «mais il ne nous oblige pas».
Cet exemple a suscité des questionnements chez plusieurs jeunes dans la salle, notamment concernant le manque de nourriture et d’un toit pour nombre de personnes dans le monde. L’évêque leur a répondu que tout doit être fait pour que tous aient à manger, «mais ce n’est pas indispensable d’avoir tout pour avoir la foi…» Il a alors cité l’exemple de Mère Teresa, qui aidait les pauvres, mais demandait aussi que l’on apprenne à prier, «car c’est seulement ainsi qu’on peut vraiment aider les autres. Il faut consacrer du temps à Dieu pour progresser dans la joie».
Soutien des chanoines de Saint-Maurice et de l’Etat du Valais
Le week-end, dont les coûts sont estimés à environ CHF 25’000.–, selon Gaëtan Steiner, de Vétroz, coordinateur du Service Diocésain de la jeunesse (SDJ) à Sion et une des chevilles ouvrières de ces JMJ2012, a été une réussite. Outre les taxes d’inscription des participants, la rencontre a pu compter sur l’engagement des chanoines de Saint-Maurice et la mise à disposition de leurs infrastructures, ainsi que sur d’autres sponsors comme la Commission des jeunes du canton du Valais, et des supermarchés qui ont offert de la nourriture et des boissons.
Une partie des jeunes rencontrés à Saint-Maurice étaient aux JMJ de Madrid, où l’on comptait quelque 350 Romands. Un certain nombre – que les organisateurs estiment entre 150 et 200 – se préparent à participer à celles de Rio. Ils ont déjà commencé à rassembler un pécule pour financer leur voyage en vendant des gâteaux, de la confiture ou des bougies sur les marchés, précise Aline Jacquier, de Fully, responsable au sein de l’Association romande JMJ. (apic/be)