Le christianisme est «la sève de l’Europe», affirme le cardinal Parolin
Le christianisme est à la fois «racine» et «sève vitale de l’Europe», a affirmé le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, au quotidien italien La Stampa le 22 mars 2017, à la veille du 60e anniversaire du Traité de Rome instituant la Communauté économique européenne (CEE).
Au cours de cet entretien, le cardinal Parolin a suggéré de se référer aux discours des protagonistes du 25 mars 1957, date de signature du traité de Rome, pour réaliser à quel point le patrimoine chrétien était vu comme «un élément fondamental sur lequel construire la Communauté économique européenne».
S’en est suivi selon lui, un long processus cherchant à reléguer «toujours plus le christianisme à la sphère privée». Il a alors été nécessaire de rechercher d’autres dénominateurs communs, «plus concrets en apparence» mais qui ont conduit à une absence de valeurs, a déploré le haut prélat.
«L’âme perdue de l’Europe»
Un véritable «vide» des valeurs, pour le ›numéro 2’ du Saint-Siège, qui a largement contribué à l’apparition du terrorisme fondamentaliste: «les jeunes pâtissent dramatiquement des conséquences de ce vide, ne trouvant pas de réponses à leurs demandes légitimes sur le sens de la vie, ils cherchent des substituts», a-t-il déclaré, avant d›ajouter que le terrorisme doit être combattu «afin de rendre à l’Europe et à l’Occident en général, cette âme perdue dans les fastes de la société de consommation».
«Aujourd’hui, il est nécessaire de repenser l’UE»
Le cardinal a par ailleurs rappelé que la ville de Rome, dont le christianisme est indissociable, a été choisie pour la signature du traité «en fonction du symbole commun qu’elle représente».
L’esprit des pères fondateurs, a-t-il souligné, n’était pas tant de «créer une nouvelle structure supranationale», que de donner vie à une communauté partageant ses ressources. «Aujourd’hui, il est nécessaire de repenser l’UE de cette façon, a jugé le haut prélat: «plus comme une communauté en chemin qu’une entité statique et bureaucratique».
Le pape François recevra le 24 mars 2017 les chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de l’Union européenne, réunis dans la capitale italienne à l’occasion du 60e anniversaire du traité de Rome. (cath.ch/imedia/ah/be)