Une fusion des paroisses pour une plus grande vitalité
Zurich, 26 septembre 2011 (Apic) Pour le chanoine Martin Grichting, vicaire général du diocèse de Coire, le manque de prêtres en Suisse est un «mythe». Ce sont les fidèles qui sont de moins en moins nombreux. Dans une interview à la «Sonntagszeitung» du 25 septembre 2001, il propose de faire fusionner les paroisses moribondes pour rendre l’Eglise plus vivante.
Une étude récemment publiée de l’Institut suisse de sociologie pastorale de Saint-Gall révèle que le nombre de prêtres a diminué de la moitié en Suisse entre 1970 et 2009. Mais pour le chanoine Grichting, le manque de prêtres en Suisse est un «mythe».
Les demandes de baptêmes, de mariages ou de messes sont en très forte baisse, bien davantage que le nombre de prêtres. Les demandes exprimées de toutes parts pour l’abolition du célibat des prêtres ou pour l’accession des femmes au sacerdoce ne sont pas à leur place, dit-il. «Il y aurait encore plus de personnel pour toujours moins de fidèles.»
Au lieu de faire avec les paroisses «des unités de grandeur raisonnable», on ne ferait que fournir du personnel supplémentaire à des paroisses aux fidèles toujours moins nombreux. «Ce serait une pure politique de conservation des structures existantes», a affirmé Mgr Grichting.
Cela donnerait naissance à un financement des différentes paroisses par des catholiques peu pratiquants et engagés. Ces fidèles fréquenteraient l’Egise presque uniquement que pour des baptêmes, des mariages ou des funérailles. «Les paroisses resteraient relativement riches financièrement, mais pauvres en personnes actives et engagées. Elles pourraient ainsi défendre leur territoire, même si elles sont relativement peu actives.
«L’Eglise doit d’urgence revenir à sa mission principale», selon le vicaire général. «Nous sommes une communauté religieuse, pas une fabrique de «moraline», pas non plus une plate-forme de propagation de l’humanisme libéral de gauche.» Le message de l’Eglise est plus profond: «Tu es une créature de Dieu, appelée à la communion éternelle avec Dieu», affirme le chanoine.
Dans une interview à un journal très lu, Martin Grichting avait, en février 2011, envisagé la suppression de l’impôt ecclésiastique et l’introduction d’un impôt sur le mandat. Il avait également vivement critiqué les institutions de droit ecclésiastique qu’il avait qualifiées de «second pôle de pouvoir dans l’Eglise».
Ses remarques avaient déclenché de vives réactions à l’intérieur de l’Eglise et conduit l’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder, à interdire à son vicaire général de s’exprimer en public sur la question des impôts ecclésiastiques. (apic/arch/job/js)
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