Le Père Guy Musy réfléchit sur la vocation
Delémont, 20 septembre 2011 (Apic) Les Fêtes du Vorbourg se sont terminées par la célébration de la messe, dimanche 18 septembre2011 à la chapelle sur les hauts de Delémont. Cette année, le thème du pèlerinage la vocation
Le Père dominicain Guy Musy a assumé les différentes prédications. Il a décliné la question: «Appelé-es… Par qui ? Comment ? Pour quoi ?», dans ses prédications du 11 au 18 septembre.
Chaque jour, le Père Musy a puisé dans les Ecritures un modèle ou un exemple de ce que peut être la vocation. Quelle que soit la nature de cette vocation, terme «un peu trop ecclésiastique, dit-il, puisque nous sommes tous et toutes appelés. Dans la Bible on trouve toujours beaucoup d’exemples de vocations, ô pas toujours très positifs : il y a des vocations, puis il y a des relâchements, des refondations, des allers-retours…»
«Y a-t-il une vocation au mariage ? C’est dans l’ordre de la Bible et j’espère que c’est encore dans l’ordre des choses. Il y a toujours une filière possible, pour celui ou pour celle qui va m’accompagner tout au long de mon existence, pour que Dieu me donne les meilleures circonstances pour que je puisse la ou le rencontrer. Il s’agit tout de même d’un bonheur qu’il faudra réchauffer tout au cours d’une vie. Je pense que c’est juste d’employer ce terme de vocation, même pour le mariage», a affirmé le prédicateur.
Aujourd’hui ce sont moins les parents qui font la vocation de leurs enfants. «On ne va pas l’influencer. On ne sait pas trop quel cours va prendre sa vie. Pourvu qu’il soit heureux et on est prêt à tout accepter». Abraham était un homme comme cela. Il n’y avait pas de GPS quand il a été appelé par Dieu : «Va, quitte ton pays !» Il ne savait pas où il allait ! Il faut de la confiance et de l’inquiétude, selon le dominicain : l’inquiétude, c’est-à-dire de ne jamais se contenter, de ne jamais s’asseoir dans un fauteuil. Il faut toujours avoir dans son cœur un désir profond. C’est le désir de Dieu et il fait avancer.
Tout au long de la semaine, les nombreux pèlerins ont réfléchi à leur propre vocation, à partir de quelques personnages bibliques réfléchissant sur leur vocation : Abraham, Pierre, Samuel, Marie-Madeleine, la Vierge Marie et Jésus. «Dieu nous appelle très tôt. Il peut encore nous appeler très tard. Il peut nous appeler très tôt et on peut avoir oublié son appel, au cours d’une longue vie et il nous recherche à la dernière heure en nous disant : Mon ami, il y a encore de la place pour toi dans ma vigne (Matthieu 20, 1-16). Ce fut la conclusion des Fêtes du Vorbourg.
La route du Vorbourg a été très fréquentée durant cette semaine de pèlerinage, dès l’aube puisque la première messe du matin est célébrée à 5h30 déjà. Le petit-déjeuner est ensuite servi par la Congrégation des dames de Delémont dans l’appartement des gardiens du sanctuaire, le Père Dominique Stolz et le diacre Robert Cornulier, bénédictins.
Nous avons vu dimanche 11 septembre, à la fin de la célébration d’ouverture, une digne vieille dame sur sa chaise roulante portée par trois hommes forts pour descendre l’escalier ; la même situation devait s’être présentée à la montée. Les oppositions au projet d’ascenseur venant d’être déboutées par le Tribunal fédéral, les personnes à mobilité réduite auront bientôt un accès plus facile à la chapelle : «Nous passerons à la réalisation le plus rapidement possible», a promis le recteur de la chapelle du Vorbourg, l’abbé Jean-Marie Nusbaume. Les quêtes de cette Semaine du Vorbourg 2011 iront au projet d’ascenseur. Comme il date de 14 ans, il doit être remis à jour avant de passer à la phase d’exécution.
Les homélies intégrales se trouvent sur internet : www.abbaye-saint-benoit.ch/vorbourg/ (apic/sic/js)
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