Vivre sa foi peut encore être dangereux dans certains pays

Madrid: L’exposition «Les Chrétiens persécutés d’aujourd’hui» donne l’envol aux JMJ

Madrid, 16 août 2011 (Apic) L’église royale de St-Jérôme à Madrid abrite jusqu’au 21 août, durant toutes les Journées Mondiales de la Jeunesse (JMJ), une exposition de photographies et de multimédia intitulée «Les Chrétiens persécutés d’aujourd’hui». Mise sur pied par l’œuvre d’entraide catholique internationale «Aide à l’Eglise en Détresse» (AED), cette exposition raconte l’histoire de quinze martyrs morts pour leur foi durant les cinquante dernières années.

Elle décrit trois exemples de persécution qui ont attiré l’attention des grands médias: les attaques anti-chrétiennes de Gojra, au Pakistan, et dans l’Etat d’Orissa, en Inde, ainsi que l’assassinat des moines de Tibhirine, en Algérie.

15 martyrs, 50 ans, 3 cas de persécutions…

Javier Farinas, directeur des communications de l’AED Espagne, relève que plusieurs personnes se sont dites surprises de découvrir que vivre librement sa foi était encore aujourd’hui considéré comme une offense dans certains pays.

«Nous sommes souvent interpellés par le témoignage de personnes qui continuent de subir, dans leur pays et même dans leur maison, l’hostilité, la violence, la discrimination et la moquerie à cause de leur foi chrétienne», soutient le directeur de l’AED. L’exposition offre également de courtes présentations audio-visuelles sur le Nigeria, la Chine, le Soudan, Cuba et l’Irak. Elle invite les visiteurs à prier pour les chrétiens persécutés.

La prière comme pilier

L’organisateur souligne que la prière est l’un des piliers de l’AED, qui veut «transmettre aux jeunes la nécessité d’intercéder pour le reste de l’Eglise». L’AED veut les sensibiliser, éveiller leur conscience et les aider à s’engager pour la liberté religieuse et la lutte en faveur des chrétiens persécutés. Les 16 et 17 août, l’œuvre d’entraide permettra à des témoins de parler de leurs expériences personnelles de la situation des chrétiens en Irak, à Cuba et au Soudan. Parmi ces conférenciers, il y a le Frère Jorge Naranjo, un religieux de Madrid, âgé de 37 ans, qui a travaillé à Port-Soudan, à Khartoum et à Omdurman au Soudan.

Ce dernier a expliqué qu’être chrétien dans ce pays musulman, c’est être désavantagé sur le plan du travail ou pour obtenir une subvention. «Il est impossible d’obtenir un permis de construction d’église même si les chrétiens sont nombreux au Soudan». Il a toutefois précisé que la persécution pouvait faire «découvrir aux chrétiens que la foi est un véritable trésor qui donne tout son sens à l’existence et dont la plus grande joie est d’être en mesure de la partager… Celui qui persévère dans la foi en dépit des difficultés, l’approfondit et construit son identité sur une base plus solide», a-t-il conclu. (apic/com/aed/be)

webmaster@kath.ch

Portail catholique suisse

https://www.cath.ch/newsf/vivre-sa-foi-peut-encore-etre-dangereux-dans-certains-pays/