Suisse: Les réformés invités à se déterminer sur une confession de foi commune

Ils ne se précipitent pas au portillon pour faire connaître leur opinion

Zurich, 9 août 2011 (Apic) Les réformés de Suisse, invités par la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS) à dire s’ils ont besoin d’une confession de foi commune, ne se sont pas précipités. Seules 14 personnes ont fait connaître leur opinion sur internet en cinq mois et les intervenants sont loin de partager les mêmes points de vue, peut-on lire sur le portail des réformés de Suisse, www.ref.ch. ic)

Sollicités de mars à juillet 2011, sur le site internet www.ref-credo.ch, d’entrer «dans une démarche de confession contemporaine qui conduit à moyen terme à une nouvelle confession de foi et à une Eglise confessante», les réformés sont en effet restés plutôt discrets. La FEPS a engagé une consultation autour du «livre-outil» «Recueil de confessions de foi réformées». C’est la première fois que toute la Suisse réformée discute ainsi de textes de référence communs pour l’ensemble du pays.

Sur décision de l’Assemblée des délégués de la Fédération des Eglises Protestantes de Suisse FEPS de l’été 2009, le recueil a été envoyé en automne à toutes les paroisses des Eglises membres. En règle générale, les pasteurs/es et les présidents/es des conseils de paroisse en ont reçu un exemplaire. Les paroisses étaient invitées à travailler et expérimenter avec les textes.

Ce «livre-outil» a cependant fait l’objet d’intenses discussions. L’ouvrage réunit une série de textes de confessions et demande quelle doit être la place de ces textes à l’avenir dans les Eglises réformées. Certains commentaires sont le résultat de discussions de groupes. Parmi eux, certains réécrivent la confession de foi et en partie présentent leur propre credo. Si l’on est d’avis divergent face à une confession de foi, on considère toutefois qu’il est nécessaire de rédiger la confession apostolique dans une langue nouvelle, que puissent avant tout comprendre les plus jeunes générations. La possibilité de débattre de ce thème également sur Facebook n’a pas été utilisée, rapporte ref.ch.

Les confessions de foi réformées se distinguent en ceci qu’elles ne constituent pas des recueils définitifs ayant force obligatoire: «L’acte en soi de confesser est plus important que la formulation d’une confession déterminée», estime Pierre Bühler, professeur de théologie systématique à l’Université de Zurich. «Il peut en résulter une tension entre le propre profil confessionnel et l’ouverture œcuménique».

Rendre le profil réformé plus facilement identifiable

Selon les déléguées de la Conférence Femmes de la FEPS, réunies en avril dernier à Berne pour discuter du «livre-outil» sur les confessions de foi réformées, il importe de maintenir la liberté en matière de confession de foi. «L’objectif doit être de proposer un choix, et non une confession contraignante».

En juillet de l’année dernière, le «livre-outil» a été mis en consultation dans toutes les paroisses et communautés réformées de Suisse. La consultation s’est achevée le 17 juillet dernier. Les Eglises réformées, en adoptant une confession de foi commune, auraient un texte de référence commun et pourraient faire entendre une voix plus forte à l’extérieur. Il s’agit, selon les initiateurs, de renforcer la voix réformée, de clarifier le dialogue œcuménique et de rendre le profil réformé plus facilement identifiable dans le dialogue interconfessionnel et interreligieux. (apic/ref/feps/be)

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