Pas facile d’être chrétien en politique…

Suisse: La porte-parole de PDC aurait souhaité «plus de courage» dans le message du 1er août des évêques

Winterthour, 24 juillet 2011 (Apic) «J’aurai souhaité plus de courage de la part des évêques», a déclaré Marianne Binder, au sujet de leur message aux citoyens suisses pour le 1er août, rendu public le 21 juillet. La porte-parole du Parti démocrate-chrétien (PDC) s’exprimait le 22 juillet, dans les colonnes du quotidien de Winterthour «Der Landbote».

«L’Eglise est politique!», affirme Mgr Martin Werlen, responsable des médias au sein de la Conférence des évêques suisses (CES), à travers un texte et une vidéo diffusés pour la fête nationale, le 1er août. Une formulation «trop générale», selon Marianne Binder.

«J’aurais été heureuse que la Conférence des évêques ait également évoqué la polarisation croissante de la politique dans le pays et thématisé la campagne de dénigrement dont font preuve les opposants politiques, a déclaré Marianne Binder, le 22 juillet, dans les colonnes du quotidien de Winterthour «Der Landbote». Si l’Eglise désire plus s’impliquer en matière de politique, elle doit se poser la question de savoir selon quelles valeurs elle veut le faire, et ce qu’elle considère comme étant bien ou mal en politique».

La porte-parole démocrate-chrétienne a insisté sur le fait qu’en politique, il n’est pas facile de définir «ce qui est chrétien et ce qui ne l’est pas».

Le «C» de chrétien

Dans les colonnes du journal zurichois, Simon Spengler, secrétaire de la Commission pour la communication et les médias de la CEF, a rappelé que les partis, qui se targuent d’avoir un «C» comme chrétien dans leur dénomination, ont aussi un «positionnement spécial» sur l’échiquier politique. S’agissant de la relation entre le PDC et l’Eglise catholique, Simon Spengler rappelle que le parti et l’Eglise catholique se sont émancipés l’un de l’autre, et que c’est bien ainsi.

Aider à trouver des solutions

Pour le 1er août 2011, et à la veille des élections fédérales, les évêques ont adressé un message aux citoyens suisses. A travers un texte et une vidéo, Mgr Martin Werlen, responsable des médias au sein de la Conférence des évêques suisses (CES), a affirmé que «l’Eglise est politique!» et qu’en politique, elle défend le parti de l’Homme. Pour tous ceux qui n’ont pas de voix ou qui ne sont plus considérés comme des humains, l’Eglise se dit capable de contribuer à trouver de bonnes solutions.

«L’Eglise peut réunir autour de la même table des personnes ayant des opinions et des visions du monde différentes, pour lutter ensemble en vue de solutions équitables dans un esprit de respect mutuel», a souligné Mgr Werlen.

L’abbé d’Einsiedeln a encore rappelé que, «dans son engagement, l’Eglise est tenue de rendre des comptes non pas aux scrutins, mais à l’Evangile, de s’orienter non pas selon l’esprit du temps, mais selon Jésus Christ.» C’est pourquoi, si l’Eglise n’est pas un parti, elle prend parti, insiste-t-il. (apic/job/gs/nd)

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