Des archives pas si secrètes que ça
Rome, 5 juillet 2011 (Apic) Pour la première fois dans l’histoire, une centaine de documents provenant des Archives secrètes du Vatican seront dévoilées au public, de février à septembre 2012, aux Musées du Capitole, à Rome. L’exposition «Lux in Arcana – Les Archives secrètes du Vatican se dévoilent» a été présentée le 5 juillet 2011, lors d’une conférence de presse à laquelle participaient le secrétaire d’Etat du Saint-Siège et le maire de la capitale italienne.
Une centaine de documents originaux vont quitter les Archives secrètes, c’est-à-dire privées, du Vatican pour rejoindre le Palais des conservateurs des Musées du Capitole, sur l’autre rive du Tibre, située sur le territoire italien. L’événement inédit aura lieu 400 ans après la nomination du premier gardien des Archives secrètes du Vatican, l’ancêtre de l’actuel préfet de l’institution fondée par Paul V (1605-1621). Il s’agit là d’un «projet culturel de très haut niveau, qui dépasse aussi certains stéréotypes concernant les deux rives du Tibre (le Vatican et l’Italie, ndlr)», a précisé le cardinal secrétaire d’Etat Tarcisio Bertone.
De son côté, le préfet de l’Archivum secretum vaticanum, Mgr Sergio Pagano, a tenté de démystifier ces lieux uniquement accessibles à des chercheurs triés sur le volet. «La majorité des gens nourrissent un certain mystère à l’égard de ces archives, parce qu’elles sont inconnues et inaccessibles au grand public. Sans parler des univers romancés, pseudo historiques. L’exposition de 2012 devrait permettre de lever le voile sur ce ’secretum’ qui, en fait, n’est est pas un».
Les organisateurs de «Lux in Arcana» ont d’ores et déjà dévoilé certaines des pièces qui seront exposées, parmi lesquelles la plus ancienne, le «Liber Diurnus Romanorum Pontificum». Ce document datant du VIIIe siècle contient des informations sur la chancellerie papale. L’exposition présentera aussi la lettre adressée par les membres du Parlement anglais à Clément VII (1523-1534), pour lui demander l’annulation du mariage du roi Henri VIII (1491-1547) avec Catherine d’Aragon, ou encore les actes du procès de Galilée (1564-1642). Il s’agira d’un aperçu symbolique, mais inédit, du contenu des célèbres archives qui s’étalent sur pas moins de 85 kilomètres de rayonnages.
Mgr Pagano a précisé que les documents provenant de la période encore réservée concernant la Seconde Guerre mondiale n’apporteraient pas de révélations particulières sur l’attitude parfois contestée de Pie XII. Il a malgré tout promis des «découvertes croustillantes» pour dans 3 ou 4 ans, lorsque les archives de cette période noire seront publiées. (apic/imedia/ami/nd)
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