En vue de la conférence de l’ONU à Durban sur les changements climatiques
Nairobi, 12 juin 2011 (Apic) Quelque 130 dirigeants religieux de 34 pays africains, représentants des milieux chrétiens, musulmans, hindous, bouddhistes et de la communauté baha’ie, ont exprimé leur préoccupation face à l’absence de politiques environnementales dans le continent. Ces leaders religieux, réunis à Nairobi au Kenya les 7 et 8 juin, ont déploré que nombre de gouvernements du continent africain n’ont pas encore fait de l’environnement une priorité nationale.
Lors de leur réunion, les leaders religieux ont abordé les changements climatiques, la justice et la paix durable en Afrique. Ils ont invité à la mise en place de politiques environnementales saines, pour sauver le continent, durement touchées par le phénomène de changement climatique global. La rencontre était organisée conjointement par l’Organisation de la Conférence des Eglises de toute l’Afrique (AACC-CETA) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), a rapporté le Service d’information catholique pour l’Afrique (CISA).
Les résultats de ces assises interreligieuses de Nairobi seront intégrées dans le message de l’Eglise africaine à la 17e Conférence des parties (COP17) de la Convention cadre des Nations-Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), prévue à Durban, en Afrique du Sud, du 29 novembre au 9 décembre 2011.
«Les gouvernements africains devraient reconnaître dans toutes leurs déclarations de politique, que nos intérêts économiques et sociaux à long terme, exigent la stabilité de notre environnement biophysique aujourd’hui», ont souligné les dignitaires religieux dans leur déclaration finale.
Ils ont aussi appelé à une plus grande amélioration de la communication sur l’environnement, au sein et entre les gouvernements africains, ainsi qu’avec la société civile sur les questions des changements climatiques. Sur cette question «très critique», ont-ils fait observer, «nous ne devons pas échouer. Chaque moment perdu augmente une menace irréversible pour la vie sur terre».
Les leaders religieux ont souligné la nécessité, pour les gouvernements africains, de hiérarchiser les mesures et d’adopter des politiques nationales environnementales, afin de résoudre la dégradation de l’environnement dans leurs pays, d’adopter et de promulguer des politiques foncières qui garantissent «l’équité et la justice pour tous».
Tout en plaidant pour la promotion de la plantation d’arbres indigènes, la protection des forêts, des lacs et des rivières encore existants, ils ont exhorté les dirigeants politiques et religieux du monde à un engagement au principe de l’équité entre les générations et à la sauvegarde des droits des enfants, pour les générations futures. «Si nous ne garantissons pas la stabilité du climat pour le bien des générations futures, nous serons tenus pour responsables par eux et jugé par l’histoire», ont-ils souligné.
Les chefs religieux ont aussi invité les dirigeants du monde, à définir «des objectifs clairs et définitifs» dans l’élimination, de manière progressive, de l’utilisation de tous les combustibles fossiles, des réductions profondes d’émissions de carbone qui réchauffement de la planète. (apic/ibc/be)
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