Einsiedeln: Lancement des festivités pour les 50 ans de l’Action de Carême
Lucerne, 8 juin 2011 (Apic) C’est par un acte symbolique sur la place devant l’abbaye d’Einsiedeln que les responsables de l’Action de Carême (AdC) et une délégation des évêques suisses emmenée par Mgr Markus Büchel, évêque de St-Gall, ont lancé mercredi 8 juin les festivités pour les 50 ans de l’œuvre d’entraide catholique. A la place même où est né en 1961 ce mouvement sous l’impulsion du Lucernois Meinrad Hengartner, fondateur et premier directeur de l’Action de Carême.
Munis de grandes pochettes de carême contenant des épis de blés – symboles de la lutte contre la faim dans le monde – une cinquantaine de personnes se sont rassemblées en début d’après-midi devant le grand escalier de l’Abbaye. Parmi elles, les coordinateurs/trices des programmes d’Action de Carême d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, ainsi que des membres du Conseil de fondation et des collaborateurs d’AdC, une représentation de la direction nationale du mouvement de jeunesse catholique Jungwacht Blauring (JUBLA) et des filles du Blauring d’Einsiedeln.
Au cours de cette petite manifestation, Antonio Hautle, directeur de l’Action de Carême, a rappelé qu’il y a cinquante ans, c’est à Einsiedeln qu’a été décidée la fondation de cette œuvre d’entraide catholique qui, grâce au soutien de nombreux bénévoles, de paroisses, de donateurs et donatrices, permet d’améliorer les conditions de vie de près d’un million d’hommes sur cette terre.
Le directeur de l’AdC a rappelé que l’Action de Carême fait davantage que de récolter des fonds et d’accompagner des projets. L’œuvre d’entraide veut contribuer à faire changer les structures qui permettent l’injustice dans le monde et sensibiliser le public aux besoins des populations des pays en développement. «Pour l’AdC, il ne s’agit pas de charité, mais de changements durables en faveur des pauvres», a-t-il lancé. Pour cela, il faut notamment que les règles du commerce international prennent en compte les nécessités des personnes vivant dans les pays du Sud.
Dans ce contexte, l’AdC donne toujours des impulsions déterminantes, comme par exemple en lançant en 1971 «Alliance Sud», la communauté de travail des œuvres d’entraide Swissaid, Action de Carême, Pain pour le prochain, Helvetas, Caritas et Eper, en soutenant la campagne pour un désendettement créatif à l’occasion des 700 ans la Confédération, par la fondation d’initiatives comme la fondation Max Havelaar, la campagne Clean Clothes – pour des vêtements produits dans la dignité, le lancement de la pétition «Justice climatique» et bien d’autres actions de sensibilisation.
Mgr Markus Büchel a salué le travail de l’AdC, visant à briser les chaînes de l’injustice et détacher les liens du joug. L’évêque de St-Gall a relevé que l’AdC continue de porter cette vision de la dignité et de la justice pour tous les hommes. Par la suite, les membres du Conseil de fondation et de la direction de l’Action de Carême se sont réunis pour leur rencontre annuelle avec les membres de la Conférence des évêques suisses (CES), qui achevaient ce mercredi leur assemblée plénière tenue à Einsiedeln.
(*) Les 17 et 18 juin 1961, les délégués du Cercle de travail siègent à Einsiedeln, où le Lucernois Meinrad Hengartner – directeur de la Schweizerische Katholische Jungmannschaftsverband – lance l’idée d’une action annuelle de sensibilisation et de collecte de fonds. La Conférence des évêques suisses décide, lors de son assemblée du 19 au 21 janvier 1962, de constituer la fondation Action de Carême des catholiques suisses. C’est ainsi qu’est née la campagne de carême des catholiques suisses, grâce à Meinrad Hengartner qui proposait au mouvement de la jeunesse catholique cette initiative exaltante qui finit par enthousiasmer les évêques eux-mêmes. Ainsi s’est instituée une campagne annuelle d’information, couplée à une collecte, d’envergure dépassant tout ce qui se faisait jusque là. L’Action de Carême compte aujourd’hui parmi les plus importantes organisations catholiques de solidarité en Suisse. (apic/be)
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