Comano, 31 mai 2011 (Apic) Après au moins 70 ans, une nouvelle «via Crucis» sera inaugurée par Mgr Grampa, le 2 juin 2011, jour de l’Ascension. Cachée dans le bois, elle part de Comano pour rejoindre l’ermitage de San Bernardo. Nag Arnoldi, artiste à réputation internationale, a réalisé les 14 stations.

Le projet est né, il y a 5 ans, d’une proposition de Giovanni Pedrazzini, à laquelle Nag Arnoldi a répondu sans hésitation et gratuitement, tout comme l’architecte Giampiero Camponovo.

Chaque année, le jour de l’Ascension, les habitants de Comano se rendent à l’ermitage de San Bernardo, selon l’antique tradition de la procession des cols. Ce pèlerinage a rassemblé, durant des siècles, les habitants des pays voisins, peut-on lire dans le «Giornale del Popolo» du 31 mai 2011.

Désormais, un itinéraire culturel et religieux est né sur la route des cols, devenue aujourd’hui un parcours cyclable. Les 14 stations classiques de la «via Crucis», des œuvres de 90 x 90 cm, offrent une réflexion imagée de la passion du Christ. «C’est une via Crucis différente de celles habituellement rencontrées», a expliqué Rudi Chiappini, avec «une structure métallique très légère, qui interagit bien avec le territoire et le paysage».

Selon l’artiste Nag Arnoldi, «la via Crucis est le récit de la souffrance de ce Dieu, qui devient homme pour souffrir comme un homme. Cette souffrance est lisible soit par le croyant, soit par l’incroyant».

Les habitants de Comano ont «généreusement» contribué aux frais. 50 mètres séparent les stations entre elles, pour culminer au col. Là se trouve une 15e station, apparemment «invisible», dédiée à la Résurrection. En réalité, il s’agit de la petite chapelle de l’ermite, point d’arrivée du parcours et lieu de rencontre avec le Ressuscité, pour qui a la foi.

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Programme de l’inauguration

13h/13h30, montée à pieds le long de la via Crucis jusqu’à la petite chapelle de l’ermitage de San Bernardo.

14h30 inauguration officielle devant l’ermitage, par Mgr Grampa, évêque de Lugano.

Nag Arnoldi est né à Locarno en 1928. Dans un premier temps, il a étudié à Lugano, auprès de Foglia, Chiattone, Cotti et Boldini. Ensuite, il s’est rendu à Murano, près des ateliers de Mazzera, où il apprend les techniques de la verrerie.

Le monde imaginaire et fantastique de Nag Arnoldi est peuplé d’une série de sujets récurrents: l’univers du cirque, des mythes, des chevaux et des taureaux, ou de ce qui habite le coeur de l’homme et de la nature.

Nag Arnoldi est aujourd’hui mondialement connu. Plusieurs expositions lui ont été consacrées à New York, San Francisco, Santa Fe et San Diego. Il a également exposé au Musée national d’art moderne de Mexico et à Saint-Pétersbourg, ainsi qu’en Suisse, au Royaume-Uni, en France et en Allemagne. L’Italie lui a ouvert les portes du Palazzo Strozzi de Florence et du Palazzo Barberini de Rome. (apic/Gdp/cv/ggc)

Les 14 stations sont l’œuvre de Nag Arnoldi

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