Fribourg: «Bible ouverte» propose de (re)découvrir les écritures sacrées
Bulle, 12 mai 2011 (Apic) «Bible ouverte» invite les Fribourgeois à ouvrir le livre sacré, avec des artistes et des théologiens, du 10 au 15 mai 2011. Deux jours après l’ouverture de la manifestation, l’abbé Jean-Claude Dunand, président du comité d’organisation, est ravi de l’accueil que le public à réservé à l’initiative de l’Unité pastorale Notre-Dame de Compassion, à Bulle.
Alors que les Européens se détournent de la Bible et préfèrent parfois lire les textes sacrés d’autres religions, la manifestation ’Bible ouverte’ ne va-t-elle pas à contre-courant? L’abbé Jean-Claude Dunand n’est pas convaincu par la question: «Au contraire, il y a beaucoup de chrétiens qui redécouvrent aujourd’hui la Bible. C’est cette impulsion que nous essayons de soutenir».
«Bible ouverte» s’inscrit dans le sillage de «Festibible», manifestation organisée en septembre 2010 à Fribourg et qui avait connu un réel succès. «A l’époque, le vicaire épiscopal Marc Donzé nous a demandé de poursuivre l’élan de ’Festibible’. Dans l’Unité pastorale Notre-Dame de Compassion, nous avons lancé une année pastorale sur le thème de la Bible, avec un slogan tiré de l’Epître aux Hébreux: ’Vivante est ta parole, Seigneur’», raconte l’abbé gruyérien.
Pour l’homme d’Eglise, la Bible, c’est Dieu qui communique. Le texte sacré a nourrit, inspiré et rassemblé hommes et femmes au cours des siècles et continue de le faire. Une bonne raison d’ouvrir ensemble la Bible, avec des théologiens, des peintres, des musiciens et même des cuisiniers.
La manifestation n’hésite pas à proposer des rencontres originales, comme ces «repas bibliques» concocté par Roy Maeder au restaurant des Halles. Les menus, tirés en partie du livre «La cuisine de la Bible», allèchent les papilles: tapenade d’olives, fraises farcies au chèvre, filet de dorade au sésame, mignon de veau au thym à la sauce grenade. Voici un programme digne du repas que Sarah et Abraham offrirent aux messagers divins, et qui fait directement référence à l’épisode de la Genèse. «Il faut dire, note l’abbé Dunand, que les histoires de repas sont nombreuses dans la Bible. Mais il ne s’agit pas uniquement de nourriture matérielle, mais également de nourriture intellectuelle, spirituelle.»
Et pour ceux qui sont gourmands intellectuellement ou spirituellement, «Bible ouverte» propose bien d’autres rencontres: des expositions et ateliers de peinture, des visites guidées d’édifices religieux, des concerts de musique sacrée et des conférences. Dont une du Père Charles Morerod, le 15 mai à 15h, intitulée «Pourquoi lire la Bible?». Un joli coup de pub, alors qu’on parle beaucoup du recteur de l’Université Pontificale Saint Thomas d’Aquin comme potentiel successeur de Mgr Genoud. Le président du comité d’organisation rit: «Je n’avais pas lié les deux événements. Si j’ai invité le Père Morerod, c’est en tant qu’enfant de Bulle.»
Si l’année pastorale de la Bible est à Bulle une affaire catholique, «Bible ouverte» est une rencontre œcuménique. Le 14 mai, une visite du Temple de Bulle avec le pasteur Gérard Stauffer est prévue. Et parmi les Bibles exposées dans le réfectoire de Notre-Dame de Compassion, on trouve un exemplaire de 1700, prêté par l’Eglise protestante.
Lorsque la manifestation sera terminée, l’abbé Dunand invite les fidèles à poursuivre la rencontre, en participant au groupe de lecture de l’Unité pastorale Notre-Dame de Compassion. En automne 2011, les paroissiens ouvriront ensemble l’Evangile de Marc. (apic/amc)
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