Un grand annonciateur de la foi chrétienne
Fribourg, 1er mai 2011 (Apic) Les évêques suisses sont heureux de la béatification du pape Jean Paul II, rapporte le communiqué du 1er mai 2011. Ils remercient les fidèles qui se sont rendus à Rome pour les célébrations ou qui, en ce dimanche, ont vécu l’événement en Suisse. Jean-Paul II a non seulement marqué une époque et écrit l’histoire du monde, mais il agit encore de manière bienfaisante comme un modèle et une aide pour les hommes – en Suisse également, écrit Mgr Norbert Brunner, président de la Conférence des évêques suisses (CES).
Le pape Jean Paul II a mené l’Eglise vers le troisième millénaire. Il a réformé le ministère de Pierre, mentionne le communiqué.
L’attentat du 13 mai 1981 a empêché le pape de visiter la Suisse. Il s’y est rendu pour la première fois en 1984. Il a décrit ce voyage comme «un pèlerinage au cœur du peuple de Dieu qui vit dans les plus belles montagnes d’Europe et dans le nord des Alpes».
Durant son séjour, Jean Paul Il est allé à Zurich, Lugano, Genève, Fribourg, Berne, Flüeli, Einsiedeln, Lucerne et Sion. Flüeli est un lien particulier, a expliqué le pape polonais après sa visite. J’ai été profondément impressionné par la vocation de saint Nicolas de Flue. Celui-ci a pris l’Evangile au mot et renoncé à tout: sa femme, ses enfants, sa maison, ses champs. Avec le consentement de son épouse Dorothée, Nicolas de Flue s’est retiré au Ranft. Il y a vécu comme un ermite, dans le jeûne total et la stricte pénitence.
Saint Nicolas a été en même temps pour son pays un conciliateur et un promoteur de la paix, selon le communiqué. Dans ce contexte, le pape Jean Paul II a loué l’attachement de la Suisse à la liberté, la tolérance, la neutralité et la paix au niveau national et mondial, ainsi que la coopération entre la Suisse et le Saint Siège dans le domaine humanitaire lors de la Seconde Guerre mondiale.
Le voyage de 1984 a mis l’accent sur le dialogue. La rencontre œcuménique avec les représentants protestants et orthodoxes demeure aujourd’hui encore dans les mémoires, tout comme les rencontres avec la Communauté de travail des Eglises chrétiennes en Suisse (CTEC) et le Conseil œcuménique des Eglises à Genève. Ce voyage a eu lieu 500 ans après la naissance de Zwingli et 475 ans après celle de Calvin.
L’avant-dernier voyage de Jean Paul II à l’étranger l’a mené à Berne, les 5 et 6 juin 2004. Le pape a rencontré les jeunes catholiques de Suisse. Déjà fortement atteint par la maladie, il tenait absolument à réaliser ce voyage. Un journal à grand tirage titrait: «Le nouveau miracle de Berne». D’autres journaux ont cherché à connaître le «secret du vieil homme», qui attirait 14’000 jeunes à la patinoire de Berne, et 70’000 fidèles pour la Messe à l’Allmend à Berne. C’était, précise le communiqué, la vitalité de la foi dans le corps frêle du Saint Père qui attirait tant de gens et qui renforçait leur foi. Jean Paul II s’est révélé être un grand annonciateur de la foi, même à la fin de sa vie, lorsque l’usage de la parole lui a fait défaut. (apic/ces/com/wm/ggc)
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