Pâques œcuméniques
Fribourg, 24 avril 2011 (Apic) Plus de 120 personnes ont participé à une cérémonie bilingue du feu pascal organisée par la Commission œcuménique du Grand-Fribourg à la Place Python, le 23 avril 2011, veille de Pâques. Selon Noël Ruffieux, président de ladite commission, il est capital de donner un signe fort d’unité, à l’égard des Eglises et du monde, à chaque fois que les dates pascales coïncident.
A 18h30, ils étaient une poignée de catholiques, protestants, orthodoxes de Fribourg et environs a débuter la cérémonie du feu pascal. Peu à peu ils sont rejoints par d’autres participants comme les confirmands de différentes Unités pastorales du décanat de Fribourg, pour former un groupe compact de plus de 120 personnes autour du kiosque à musique au centre de la place Python. Selon le président de la Commission œcuménique de Fribourg et environs, Noël Ruffieux, le nombre est en augmentation constante d’édition en édition, signe d’un engouement des chrétiens pour l’unité : «C’est une manière manifeste des chrétiens à l’égard des autorités de nos Eglises pour marquer de grands pas vers l’unité».
Au moment de la bénédiction des flammes, le chanoine Claude Ducarroz, prévôt de la cathédrale St Nicolas de Fribourg et membre de la commission œcuménique, a prié pour que les chrétiens soient des artisans de feu et de lumière dans le monde. «Puisque nous pouvons célébrer en même temps l’amour du Père, Seigneur donne nous d’accueillir cette flamme, cette chaleur comme une invitation de ta part à nous rapprocher. Afin qu’il y ait dans ce monde un peu plus de clarté, de chaleur et que nous soyons enflammés par ce mystère pascal», a-t-il imploré.
Selon Noël Ruffieux, pour des raisons traditionnelles, il est inhabituel que les chrétiens fêtent ensemble Pâques. En effet, la date de la Pâques orthodoxe ou des communautés d’orient est calculée selon le calendrier julien, alors que celle de la Pâques catholique ou réformée l’est d’après le calendrier grégorien. C’est ainsi qu’il peut s’écouler une à cinq semaines entre les deux Pâques, remarque ce diacre orthodoxe.
Mais, chose exceptionnelle, depuis ce nouveau millénaire les deux dates ont coïncidé plusieurs fois déjà. En effet les chrétiens ont fêté ensemble Pâques en 2001, 2004, 2007, 2010 et 2011. «C’est donc des occasions à saisir pour marquer notre unité. Même si l’unité des chrétiens n’est pas pour demain, je pense qu’il faut à chaque fois marquer le coup», a-t-il ajouté.
En fin de cérémonie, des messagers ont apporté le feu vers les paroisses et communautés, pour allumer le traditionnel feu de la Vigile ou apporter la lumière du Christ dans les liturgies pascales. Il faudra attendre 2014 et 2025 pour les prochaines coïncidences des fêtes pascales. (apic/ea/amc)
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