Brésil: Une Ecole pour mieux former les nouvelles Communautés ecclésiales de base

Les CEBs sont bien vivantes dans toute l’Amérique latine et les Caraïbes

Brasilia, 21 avril 2011 (Apic) Les Communautés ecclésiales de base (CEBs) au Brésil ne sont pas mortes: elles sont une centaine de milliers, bien vivantes dans les 272 diocèses du Brésil. C’est pour approfondir les connaissances théologiques et bibliques des animateurs et leaders des (CEBs), non seulement au Brésil, mais dans toute l’Amérique latine et les Caraïbes qu’est lancée «l’Ecole Oscar Arnulfo Romero», la future institution de formation à distance pour les CEBs.

«Notre objectif est de donner aux membres des CEBs des informations et des bases de réflexion théologiques, idéologiques, ecclésiales, pastorales et bibliques pour maintenir vivant le patrimoine des CEB sur le continent», explique le Père Nelito Dornelas, conseiller pour la lutte contre la misère et la faim au sein de la Conférence nationale des évêques du Brésil (CNBB). Il est membre de l’Equipe Elargie des CEBs, une structure chargée de coordonner le travail des CEBs au Brésil.

D’après lui, en effet, une formation permanente et de qualité des membres des CEBs, principalement dans le contexte actuel de flux important de l’information, est indispensable pour renforcer et revitaliser les valeurs de communauté. «Cette Ecole intervient dans le cadre d’un projet de relance des CEBs en Amérique latine et dans les Caraïbes, qui ont déjà une histoire de plus de 40 ans».

Une formation dispensée sur internet

La formation, dispensée sur internet, dans un premier temps en espagnol, commencera en janvier 2012 et durera trois ans. Au-delà de constituer une opportunité éducative pour les leaders des communautés, cette école constituera également un instrument qui permettra de travailler et de consolider les échanges locaux, nationaux et régionaux. La jeunesse sera également au centre des préoccupations.

«Les CEBs accueillent de nouvelles générations, relève le Père Nelito Dornelas. Il est donc très important de ne pas se limiter à perpétuer les valeurs anciennes des CEBs, mais également d’en associer de nouvelles, en s’appuyant sur la conjoncture actuelle». C’est d’ailleurs cette volonté de toucher les nouvelles générations sur l’ensemble du continent qui a également orienté les créateurs de l’Ecole Oscar Arnulfo Romero vers l’usage des médias virtuels et des réseaux sociaux.

L’oppression aujourd’hui est plus diversifiée et plus profonde

Le Père Nelito Dornelas, présentant ce projet d’école sur internet, rappelle que les CEBs ont un rôle important au sein des communautés, tant au niveau de la foi que dans l’aspect social. «L’implication au niveau social, a-t-il poursuivi, est la conséquence de la maturité de la foi et du respect de l’autre. Autant d’aspects abordés au sein des CEBs». Des communautés qui sont d’ailleurs confrontées aujourd’hui à un défi différent du passé.

«Avant l’ennemi était l’Etat à travers les dictatures qui ont marqué le continent, rappelle le Père Dorlenas. Aujourd’hui, avec la croissance économique et l’augmentation de la classe moyenne, les ennemis sont autres et plus diversifiés. L’oppression aujourd’hui est plus diversifiée et plus profonde et elle peut prendre de très nombreux aspects, comme le machisme, la violence, le trafic de personnes, l’exclusion sociale ou encore le travail esclave». (apic/jcg/be)

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