Cath.ch doit devenir la référence incontournable
Lausanne, 20 avril 2011 (Apic) www.cath.ch, le nouveau site internet de l’Eglise catholique en Suisse romande, doit devenir la référence incontournable dans le domaine de l’information religieuse. Il doit marquer le paysage médiatique romand. Telle est la conviction exprimée mercredi 20 avril lors de sa présentation officielle à Lausanne.
Ce projet doit permettre à l’Eglise d’écouter, avant même de proclamer la Bonne Nouvelle, a insisté, Mgr Martin Werlen, Abbé d’Einsiedeln et responsable des médias au sein de la Conférence des évêques suisses (CES).
Cath.ch prend le relais de C@tholink qui existait depuis 1996 et qui se retire après une quinzaine d’années de service. La nouveauté n’est pas seulement sur la forme, elle est sur le fond. Alors que C@tholink était essentiellement un répertoire, cath.ch vise l’excellence journalistique en matière d’information religieuse et apportera un vrai plus en matière d’interactivité, relève Jean-Marc Zwissig, président de l’association C@tholink.
Aujourd’hui la personne qui cherche une information va d’abord sur internet avant d’ouvrir un livre ou une revue. Il y a donc une nécessité de rester à la pointe de l’actualité, note le chanoine Bernard Broccard. Pour le vicaire général du diocèse de Sion et président de la Conférence de ordinaires romands (COR), la Suisse occidentale reste une mosaïque de particularités. Mais aujourd’hui il faut développer une plus grande volonté de synergie pour donner l’image d’une Eglise vivante et dynamique au plan romand, tout en respectant les diverses identités locales. «Cath.ch est une superbe réalisation qui doit porter ses fruits», note Bernard Broccard, grâce notamment à la collaboration des divers services d’information cantonaux.
Mgr Martin Werlen, connu comme fervent utilisateur des nouveaux réseaux sociaux – il est sur Twitter et Facebook -, a relevé qu’un outil comme cath.ch doit d’abord permettre à l’Eglise de se mettre à l’écoute, avant de servir à proclamer l’Evangile. S’appuyant sur le Concile Vatican II, les papes Paul VI et Benoît XVI, l’abbé bénédictin a souligné que tous les moyens de communication sont des dons de Dieu et que l’Eglise est riche de sa tradition de communication.
En tant que catholique, elle se veut, selon le sens littéral du mot, universelle, c’est-à-dire ouverte surtout aux jeunes. Mgr Werlen cite saint Benoît qui disait dans sa règle, il y a 1’500 ans : «souvent le Seigneur peut aussi révéler la meilleure solution à celui qui est le plus jeune». «Qu’est-ce que cela veut dire pour l’Eglise ? On ne peut pas trouver la volonté du Seigneur sans écouter les jeunes. J’en suis convaincu: l’homme moderne écoutera seulement si l’Eglise elle-même se met à l’écoute. L’homme moderne nous aide à écouter, ainsi il nous provoque à écouter. […] Une Eglise qui ne voudrait pas communiquer serait une Eglise qui communique qu’elle n’a rien à dire. Et cela serait trahir l’Evangile.»
Pascal Fessard, webéditeur du nouveau site sur lequel il travaille depuis six mois, ose la métaphore mécanique pour comparer le projet cath.ch à celui d’une écurie de Formule 1.
Lorsqu’on soulève le voile, on aperçoit d’abord la carrosserie. Celle de cath.ch est en quatre couleurs : le vert, le violet, le rouge et le blanc, qui représentent les couleurs de l’année liturgique. Les quatre pavés forment à leur intersection une croix discrète. Quant au fond, violet pour la période du carême, sa teinte changera selon les temps liturgiques.
Le «motoriste» du site est l’Agence de presse internationale catholique Apic à Fribourg. Elle alimente la page par un flux continu de nouvelles 7 jours sur 7, 365 jours par an. Depuis le début de la période d’essai le 1er mars dernier, pas moins de 800 articles ont déjà été mis à disposition du site!
L’architecture du site est de type «portail» avec trois grandes rubriques: Suisse / Monde / Vatican. Chaque article donne accès à des «contenus relatifs» tirés d’un base de données alimentée par tous les partenaires de cath.ch. L’internaute dispose ainsi d’une information journalistique, mais aussi de documents originaux, de chroniques, ou de commentaires. Il peut également déposer ses remarques.
Une équipe de Formule 1 réunit de nombreux spécialistes des divers domaines. C’est aussi l’ambition de cath.ch de rassembler de manière large toutes les institutions et personnes intéressées par la communication dans l’Eglise à tous les niveaux. C’est ce que prévoit l’onglet «Eglise». Le chantier dans ce domaine est encore important, avoue Pascal Fessard. Il s’agit notamment de développer un annuaire et un agenda les plus complets possibles. Cath.ch pourra ainsi être une véritable référence pour l’Eglise catholique en Suisse romande.
De quelle liberté journalistique un média tel que cath.ch peut-il bénéficier ? Cette liberté est réelle, assure Pascal Fessard, dans la mesure du respect de l’éthique et des règles déontologiques. C’est pourquoi les commentaires sont vérifiés par le modérateur. Mais cath.ch n’est pas un organe officiel tel que les sites de la Conférence des évêques – également en phase de refonte complète – ou ceux des diocèses. Cette manière de faire correspond au «Business plan» de la communication de l’Eglise adopté par les évêques et financé par la Conférence centrale catholique-romaine de Suisse (RKZ), précise Walter Muller, porte-parole de la CES.
Ce baptême de cath.ch valait bien une bénédiction qui a été donnée par le chanoine Broccard. Difficile de bénir un site par définition immatériel ou même des machines, mais on peut bénir les personnes qui y travaillent… et celles qui consultent le site. Le vicaire général de Sion l’a fait avec les paroles de la fin de l’évangile selon saint Marc. «Allez par le monde entier, proclamez l’Evangile à toutes les créatures!»
Encadré
Cath.ch
Sur le plan structurel, cath.ch dépend de l’association C@tholink qui rassemble une quarantaine de membres en Suisse romande et dipose d’un budget de 130’000 francs alimenté par la Conférence centrale catholique-romaine de Suisse (RKZ), la Collecte du Dimanche des médias et par les cotisations des membres. Ce qui permet de financer un poste de webéditeur à 80%. Le site bénéficie aussi des contributions directes de l’Apic pour les informations quotidiennes. De nombreux autres partenaires : médias spécialisés, chargés d’information des Eglises cantonales, diocèses, Conférence des évêques suisses, paroisses, congrégations religieuses, centres de formation, mouvements, sont également invités à augmenter la richesse du site. (apic/mp)
webmaster@kath.ch
Portail catholique suisse
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