Ils comparaîtront devant un tribunal le 19 avril
Harare, 18 avril 2011 (Apic) Le prêtre catholique Marko Mabutho Mkandla, et Moses Mzila-Ndlovu secrétaire d\’Etat à la santé du gouvernement de réconciliation nationale du Zimbabwe, interpellés la semaine dernière, comparaîtront mardi 19 avril devant un tribunal. C\’est ce que rapporte sur son site internet la Short Wave radio Africa (SWRA), basée à Londres.
Le Père Mkandla et le ministre ont été interpellés mercredi 13 avril, pendant une messe organisée à Lupane, dans le Matabeleland du nord. La prière était consacrée à la mémoire des victimes et survivants des massacres des \»Gukurahundi\» dans les années 80. Selon les organisations internationales, plusieurs milliers de personnes ont été tuées par des soldats fidèles au régime de Robert Mugabe lors de ces évènements que \»Genocide Wach\», ONG internationale basée à Nairobi, au Kenya, a classé l’année dernière, dans la catégorie \»génocide\».
Le Père Mkandla a été interpellé dans le cadre de la loi sur la sécurité et l\’ordre publics. Il est accusé d’avoir organisé une réunion publique sans autorisation de la police. Or, la loi indique simplement que la police doit être informée de tous les événements publics. Elle ne mentionne pas la nécessité d’une autorisation préalable. L’abbé Mkandla serait également poursuivi pour diffusion de fausses déclarations contre l\’Etat et incitation à la haine raciale. Une autre charge serait la possession de matériel \»pornographique\».
Le quotidien zimbabwéen, \»Newsday\», a indiqué disposer d’un enregistrement audio du sermon prononcé par le Père Mkandla. Dans cette homélie, il a notamment déclaré : \»Nous voulons la vérité sur ce qui est arrivé et que cette vérité soit reconnue et acceptée par toute la nation. Nous voulons que la nation sache réellement ce qui s\’est passé au village de Silozwi (…). Nous voulons être autorisés à parler de notre douleur. C\’est la liberté\». (apic/ibc/mp)
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