Dans la personne du messie crucifié et ressuscité, l’héritage spirituel d’Israël
Grand Saconnex, 14 avril 2011 (Apic) L’abbé Alain-René Arbez a présenté l’évolution de la foi vétéro-testamentaire, dans une conférence intitulée «La résurrection dans les traditions juive et chrétienne», le 14 avril au Grand Saconnex.
De la croyance initiale au sheol (séjour des morts) jusqu’à la conviction que Dieu appelle les justes à la vie par delà leur mort, car il est le Dieu des vivants, celui qui n’abandonne pas son ami à la tombe, comme le chante le psalmiste, le conférencier a introduit l’assistance à la thématique de la résurrection. Pour le délégué aux relations avec le judaïsme, les croyants sont en tension entre le olam ha zè (le monde présent) et le olam haba (le monde à venir), ce que les chrétiens appelleront le «déjà là» et le «pas encore».
La foi en la résurrection n’est pas une invention chrétienne, les Pharisiens de l’époque de Jésus y croyaient fermement. Ils avaient été préparés par de nombreux passages de l’Ecriture, Isaïe, Ezekiel, Job, Osée, Daniel, sans oublier les psaumes. Le témoignage des apôtres qui affirment que Dieu a déjà relevé Jésus d’entre les morts, anticipant ainsi la fin des temps et nous préparant un chemin de renouveau personnel dès aujourd’hui, donne une nouvelle dynamique à cette vision. Célébrer Pâques, c’est réactualiser le message biblique et retrouver dans la personne du messie crucifié et vainqueur de la mort l’héritage spirituel d’Israël.
Encadré:
Fin février 2011, les évêques suisses ont rédigé une déclaration instaurant en Suisse un Dies Judaïcus, un jour pour le peuple juif, le 20 mars. Ils réaffirment la pensée de Vatican II développée ensuite par le Pape Jean Paul II au cours des trois décennies de son pontificat: les juifs sont les frères aînés des chrétiens. Ainsi, les évêques écrivent: «la foi juive recèle le fondement de la proclamation de la foi chrétienne». (apic/fm/amc)
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